Si les déclarations du Premier ministre, récemment nommé, ont fait écho positivement auprès du mouvement des agriculteurs qui ont bloqué l'A64 pendant neuf jours, les Jeunes Agriculteurs, quant à eux, ne semblent pas être satisfaits des décisions prises. Un « blocus » de cinq jours sera donc tenu à Paris et à la petite couronne parisienne.
« Je pense qu'on a gagné » !
Les déclarations du Premier ministre semblent porter leurs fruits, étant donné que Jérôme Bayle a déjà crié victoire. Comme le rapporte BMFTV, la figure de proue du mouvement avait annoncé vendredi que l'A64 sera débloquée au niveau de Carbonne (Haute-Garonne) dès samedi à midi : « On a demandé trois mesures, on a eu trois mesures. Je pense qu'on a gagné », a-t-il déclaré
Le Premier ministre a assuré, vendredi, avoir « reçu le message des agriculteurs, cinq sur cinq ». Une déclaration qui porte principalement sur la souveraineté agricole du pays, mais aussi la simplification des procédures pour les personnes souhaitant investir dans ce domaine, ainsi que les procédures de « la retenue d'eau ».
La loi Egalim, au centre des préoccupations des agriculteurs, a été également évoquée par le locataire de Matignon, promettant sa mise en application et la mise ne place de sanctions drastiques à l'égard des distributeurs qui ne la respectent pas.
La FNSA et les Jeunes Agriculteurs ne sont pas convaincus !
Certes, les mobilisations sur l'autoroute sont levées, mais, finalement, pour laisser place à toute autre forme de protestation plus forte de la part des Jeunes agriculteurs. « En Île-de-France, les mobilisations sont levées, mais pour mieux revenir », affirme Maxime Buizard, administrateur national des Jeunes Agriculteurs (JA). Ce dernier a déclaré à BFMTV, que le blocus est prévu pour la nuit du dimanche au lundi et il va durer cinq jours, conseillant ainsi les travailleurs de la capitale de se tourner vers le télétravail.
« Nous changeons de méthode, car les réponses ne sont pas à la hauteur. Les mesures annoncées vont dans le bon sens, mais le compte n'y est pas », a expliqué l'agriculteur.
« L'idée est qu'il n'y ait aucun camion qui puisse desservir la capitale, faire en sorte qu'aucun produit ne rentre dans Paris, pour faire comprendre aux Parisiens qu'ils ont besoin des agriculteurs pour vivre », poursuit Maxime Buizard. Toutefois, le secrétaire général du syndicat, Pierrick Horel, temporise en ce début d'après-midi : l'action n'est "pas tranchée" a-t-il affirmé.
Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, a déclaré le vendredi 26 janvier que les annonces Gabriel Attal étaient « trop justes », mais qu'ils ont pris la lourde décision de poursuivre la mobilisation lors de sa prise de parole sur TF1. Il avait souligné que certaines conditions ont été satisfaites suites aux déclarations du Premier ministre, mais il « ne répond pas à la totalité des questions que nous nous posons », avant de poursuivre qu'ils vont « continuer à pousser pour obtenir ce que nous lui demandons depuis le début de la semaine ».
