Abrogation de la réforme des retraites : la proposition du RN rejetée en commission des affaires sociales

La proposition du RN d’abroger la réforme des retraites n’est pas enterrée. Les députés examineront le texte dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale le jeudi 31 octobre.

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La proposition de loi du Rassemblement national (RN) visant à abroger la dernière réforme des retraites a été examinée en commission des affaires sociales ce mercredi 23 octobre à l’Assemblée nationale. Elle a été rejetée par une majorité des députés siégeant dans cette commission.

En septembre 2023, la réforme des retraites visant notamment à prolonger l’âge légal de départ de 62 à 64 ans avait été appliquée. Le Rassemblement national (RN) a formulé une proposition de loi visant à abroger cette réforme. Porté par le député Thomas Ménagé, ce texte a notamment pour but de ramener l’âge l’égal de départ à 62 ans, ainsi que la durée de cotisation pour une pension à taux plein à 42 ans.

Il faut dire que depuis son application, la dernière réforme n’a cessé d’alimenter les débats. Ce mercredi, la proposition de loi portée par le RN a été examinée en commission à l’Assemblée. Toutefois, le vote des députés n’a pas été favorable à l’abrogation de cette réforme. En effet, la gauche s’est abstenue de voter, alors que les députés du « socle commun », formé par le camp présidentiel et la Droite républicaine, ont voté contre, selon France Info qui cite des sources parlementaires.

Ainsi, 17 députés ont voté pour, dont 13 du RN. Les autres se sont soit abstenus, soit ont voté contre. Cependant, la proposition du RN n’est pas enterrée. Les députés examineront le texte dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale le jeudi 31 octobre.

La gauche hésitante devant la proposition du RN d’abroger la réforme des retraites

Pour ce vote, Jean-Luc Mélenchon, patron des insoumis, a appelé, dans une note de blog ce mercredi, à ne pas voter pour l’abrogation de la réforme des retraites proposée par le RN, pour ne pas « donner des brevets de crédibilité » au parti d’extrême droite « sur le front social ».

Il faut dire que d’autres courants politiques s’opposent à l’abrogation de cette réforme, même si ce n’est pas pour les mêmes raisons que les insoumis. En effet, la droite et les macronistes considèrent la suppression de cette réforme inacceptable. Du côté des patrons, le Medef avait, lui aussi, fait part de sa réticence à l’égard d’une telle mesure, avertissant sur ses conséquences sur les finances publiques.

« Il faut que dans ce pays, on travaille plus ! Si on revient sur cette réforme, ce sera terrible pour la performance économique du pays, pour le taux d'emploi dans le pays. Mais ce sera terrible également pour les marchés financiers. (…) Si on abroge cette réforme des retraites, on part carrément en vrille », expliquait Patrick Martin, mardi, lors de sa prise de parole sur le plateau de BFMTV.

Soulignons que pour la gauche, même si l’abrogation de cette réforme fait partie de son programme, elle hésite quant à la validation ou pas de la proposition du RN. Même si le Nouveau front populaire avait également inclus l’abrogation de la réforme des retraites dans son programme électoral, s’aligner sur la proposition du RN ne fait absolument pas l’unanimité auprès de la gauche. Pour les communistes, par exemple, c’est du « 50 – 50 ». Certains « ne souhaitent pas faire sauter la digue » avec l’extrême droite et d’autres « pensent qu’on ne peut pas ne pas voter ce texte », a expliqué le leader des communistes André Chassaigne.

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