AAH supprimée : Une jeune femme amputée et cardiaque se retrouve sans aide et contrainte de travailler

À 24 ans, Léa, amputée et souffrant de problèmes cardiaques, apprend qu’elle ne remplit plus les critères pour toucher l’Allocation aux adultes handicapés (AAH), une décision qui suscite l’incompréhension.

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Une femme en fauteuil roulant, visage caché dans ses mains, illustre la détresse face à un problème lié à l'allocation adultes handicapés (AAH).
AAH supprimée : Une jeune femme amputée et cardiaque se retrouve sans aide et contrainte de travailler | Econostrum.info

Léa, une jeune femme de Normandie, voit son quotidien bouleversé par la suppression de son Allocation aux adultes handicapés (AAH). Amputée d’une jambe et souffrant de pathologies cardiaques graves, elle ne remplit plus les critères définis par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), une situation qui met en lumière les dysfonctionnements du système de reconnaissance du handicap.

Léa, 24 ans, vit un véritable choc. Malgré son amputation et ses problèmes cardiaques, elle apprend que son dossier ne correspond plus aux critères permettant l’octroi de l’AAH, rapporte Ici Normandie. Selon les évaluations des services sociaux, la jeune femme serait en capacité d’assurer les gestes quotidiens sans assistance particulière, une analyse qu’elle juge erronée. “Apparemment, je suis normale”, s’étonne-t-elle, visiblement abattue par cette décision.

Sa famille ne comprend pas cette conclusion. Sa mère, particulièrement indignée, rappelle que Léa est non seulement amputée, mais qu’elle vit aussi avec des problèmes cardiaques graves. Elle souligne que ces conditions de santé sont permanentes, ce qui rend l’idée de travailler dans ces circonstances particulièrement complexe.

L’impact d’une réévaluation sévère

La réévaluation de son taux d’invalidité par la MDPH est la source de cette situation. En dépit de son état de santé lourd, les autorités jugent que son handicap ne l'empêche pas d’accomplir des tâches de la vie quotidienne. Cette vision réductrice de ce qu’est réellement un handicap soulève une question essentielle : comment évaluer correctement les capacités d’une personne dont les pathologies, bien que visibles, n'empêchent pas forcément certaines tâches mais rendent la vie sociale et professionnelle très difficile ?

Le montant que Léa perd chaque mois, soit 1016,05 euros, représente une somme importante pour une personne dans sa situation. C’est donc un double défi : d’une part, la perte d’une aide cruciale, et d’autre part, l’angoisse liée à l’avenir incertain.

La question des critères de handicap pour accéder à l’AAH : Un système à revoir ?

Léa a décidé de ne pas se laisser faire et a déposé un recours auprès de la Commission des droits de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) de l’Eure. Ce recours pourrait remettre en question la décision de la MDPH et permettre à Léa de retrouver l’aide financière dont elle a besoin pour subvenir à ses besoins. Cependant, le recours est toujours en cours d’examen, ce qui prolonge l’incertitude dans son quotidien.

Le cas de Léa soulève des interrogations sur la manière dont le handicap est évalué en France. En l’occurrence, le système semble ne pas prendre en compte la globalité des impacts d’un handicap, préférant se concentrer sur des critères administratifs qui ne rendent pas toujours justice à la réalité vécue par les personnes concernées. Cette situation met en lumière les failles d’un système censé accompagner les plus vulnérables, et la nécessité d’une révision des critères de reconnaissance du handicap.

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