Chaque année, à la date du 1ᵉʳ avril, les minimas sociaux connaissent une revalorisation. L'an dernier, le taux de cette hausse était de 1,6% pour l'allocation aux adultes handicapés (AAH). Cette année, les allocataires de l'AAH se demandent combien ils toucheront en plus grâce à cette nouvelle augmentation.
Une hausse de 4,6% pour l'AAH dès avril 2024
La hausse de l'AAH suit la courbe de l'inflation. Ainsi, selon les déclarations du ministre de l'Économie l'année dernière, cette aide va connaître une revalorisation de 4,6 % dès le 1ᵉʳ avril prochain. Grâce à cette mesure, le montant de cette allocation passera de 971,37 euros par mois à 1 016 euros, dépassant ainsi la barre des 1 000 euros pour une personne seule. Pour rappel, cette augmentation s'inscrit dans le cadre du projet de loi de finances de 2024.
Cependant, l'augmentation de l'allocation aux adultes handicapées pourrait ne pas avoir lieu avant le 5 mai 2024, avec un effet rétroactif sur le mois d'avril. Selon les déclarations de Bruno Le Maire, cette revalorisation concernera tous les minima sociaux, à l'instar de l'allocation journalière du proche aidant (AJPA) et de l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH).
La deconjugalisation, grosse victoire pour les personnes handicapées
D'autre part, il est utile de le rappeler que l'allocation aux adultes handicapés a connu une hausse substantielle fin 2023, suite à l'entrée en vigueur de la déconjugalisation. Une réforme majeure ayant mis fin à une injustice longtemps dénoncée par les concernés et les associations de protection des plus fragiles. Ainsi, depuis octobre 2023, le calcul de cette aide ne prend plus en compte les revenus du conjoint du bénéficiaire.
Sur les 1,2 million d'allocataires, 277 100 ont bénéficié d'une hausse estimée à 350 euros par mois en moyenne. Pour l'heure, ce sont plus de 80 000 allocataires qui ont déjà profité de cette nouvelle mesure. S'agissant des allocataires que la déconjugalisation n'avantage pas, la CNAF a tenu à préciser que seuls les bénéficiaires auxquels ce système est profitable ont migré vers ce nouveau mode de calcul. Pour les allocataires qui risquent une baisse sur leur mensualité en raison de la déconjugalisation, la CNAF affirme que la conjugalisation sera maintenue.
En d'autres termes, cette mesure concerne uniquement les bénéficiaires « qui avaient un conjoint doté de ressources entraînant un droit à l'AAH inférieur du fait du calcul conjugalisé », a précise la CNAF lors d'une entrevue avec nos confrères de Merci pour l'Info.