Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a présenté ce matin son plan de simplification administrative. Un point semble retenir l’attention, à savoir le bulletin de paie qui sera réduit à une quinzaine de lignes au lieu d'une cinquantaine.
Outre le fait que le bulletin est appelé à passer de plus d'une cinquantaine de lignes à seulement quinze, d'autres changements interviendront dans sa mouture dans l'objectif de soulager les entreprises des lourdeurs bureaucratiques. Dans son exposé, le ministre de l’Économie énumère d’autres lignes qui resteront à remplir.
Entre les deux premières lignes citées, se trouvent de nombreuses autres lignes qui indiquent les cotisations et les contributions sociales de l'employeur et du salarié. Il y figurera également les lignes portant sur le salaire de base, les heures supplémentaires, les congés payés, les primes et avantages seront conservés, ainsi que le net fiscal, le prélèvement à la source et le net social. Mais, en tout, le bulletin de paie ne contiendra plus que 15 lignes. Ce qui va, assure-t-il, alléger le travail des entreprises et leur fera gagner du temps.
Pourquoi la réforme du bulletin de paie créé la polémique
Bruno Le Maire a, par ailleurs, d’une autre annonce concernant les formulaires administratifs Cerfa. 80% de ces formulaires seront supprimés à l’horizon 2026, ajoute Le Maire qui précise que les chefs d’entreprise n’auront qu’à renvoyer les 15 millions de fiches à remplir à la sécurité sociale. Le Maire a également expliqué que deux lignes principales seront indiquées à savoir la rémunération totale payée par l'employeur et la somme reçue par le salarié. C’est-à-dire, une fiche de paie avec le salaire brut et le salaire net.
Cependant, les déclarations du ministre de l’Économie ont fini par provoquer une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux. En cause, une démonstration à l’aide d’un bulletin de salaire montrant la faiblesse des salaires. Les internautes ont ainsi vivement critiqué ce plan en le qualifiant de smicardisation au lieu de simplification. « La vraie question, c'est qu'avec 10 heures supplémentaires, la personne ne se fait que 1 278 euros par mois. Et qu'on parle de simplification plutôt que d'augmentation du net pour vivre… », déplore Jérôme, cité par Le Figaro.
En fait, les internautes reprochent à Bruno Le Maire de pas avoir réellement pris en compte les attentes des Français en matière de pouvoir d’achat.