Immobilier : la chute du marché de l’ancien se poursuit en France

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.
Par Ines Chekirine Publié le 11 octobre 2023 à 11h18
Immobilier : la chute du marché de l'ancien se poursuit en France
Immobilier : la chute du marché de l'ancien se poursuit en France - © www.econostrum.info

Avec des crédits immobiliers de plus en plus chers, la demande de logement diminue considérablement dans l'Hexagone, faisant dégringoler le marché de l'ancien. Ce recul a été relativement plus important au cours de l'été, selon les agences immobilières.

Une baisse des prix de l'immobilier ancien dans toute la France

D'après les baromètres des réseaux d'agences tricolores du troisième trimestre, la baisse des prix de l'immobilier ancien continue à travers l'ensemble du pays. Une baisse plus ou moins marquée au cours de la saison estivale, avec un ralentissement des transactions étant donné les prix des prêts immobiliers en hausse. Selon les chiffres publiés par Century 21, la baisse des prix était plus importante entre juillet et septembre, avec un taux de 4,1 % sur l'année pour les appartements, tandis que celui des maisons est estimé à 2 %.

Le constat est quasiment le même pour Laforet, qui enregistre un recul de 3,2 %, ainsi qu'Orpi, qui a déclaré une baisse de 2 % des prix.« La baisse des prix, même si elle est aujourd'hui relativement faible et hétérogène, commence à gagner progressivement toute la France et des régions ou des villes qui étaient orientées à la hausse, comme la Bretagne. », souligne Yann Jéhanno, le président de Laforet. Cependant, d'après de baromètre du 1ᵉʳ septembre de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), les prix connaitraient une hausse de 1,1 %.

La hausse des prix des crédits immobiliers serait le principal facteur

Les agences estiment que ce recul des prix de l'immobilier est principalement dû à la hausse des coûts des crédits immobiliers, devenus inaccessibles aux primo-accédants, qui n'ont pas forcément les fonds nécessaires pour financer un tel projet. Par conséquent, la majeure partie des demandeurs actuels sont des secundo accédants, qui vendent leurs anciennes résidences principales pour acquérir une nouvelle en s'aidant d'un prêt immobilier. Ces derniers représentent actuellement, selon Laforet, 50 % des acheteurs, tandis que moins de 20 % sont des primo-accédants.

Cette situation a entrainé la baisse des transactions, estimée à 22 % par Orpi, 23 à 27 % d'après Century 21 et à 15 % selon Laforet. Toutefois, les taux des crédits immobiliers ne cessent de grimper au niveau des banques au cours de ces derniers mois. Cela a induit le recul de la production de crédit immobilier, qui, selon la Banque de France, était estimé en juillet à 40 % et représentait 12,7 milliards d'euros. Depuis septembre, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, est entré dans des négociations avec le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) pour régler ce problème. Le haut fonctionnaire avait proposé l'assouplissement des conditions d'octroi des crédits immobiliers, que le HCSF a refusé, en argumentant qu'une telle mesure ne serait pas suffisante pour rétablir la stabilité du marché de l'immobilier.

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.

Diplômée en science économique et rédactrice de profession, je vous emmène à la découverte de l'actualité économique et politique à travers la France et la Belgique.

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4 commentaires on «Immobilier : la chute du marché de l’ancien se poursuit en France»

  • Rozen

    On ne prête qu’aux riches et ça, depuis toujours. Rien n’a changé. On nous ponctionne de tous les côtés (impôts, taxes, tva et compagnie) mais les salaires ne bougent pas. Travailler aujourd’hui dans le tertiaire relève de l’exploit personnel tant les employés sont méprisés. Rien ne change. Rien ne changera jamais à moins d’une nouvelle Révolution tranquille mais tant qu’il nous restera des miettes pour survivre, on aura quelque chose à perdre alors pourquoi s’y risquer ? Ne pas permettre l’accès à un logement même ancien, basique, nécessitant au fur et à mesure des travaux mais peu importe, cela donnera du boulot aux artisans et pros du bâtiment, est totalement indécent de la part d’un gouvetnement et de ses institutions complètement déconnectées de la vie quotidienne d’une grande majorité de Français, fatigués d’être pris en otage par un système s’abreuvant du fruit du travail des vaches à lait que nous sommes devenus.

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  • Meyer Alain

    Bonjour,
    Je constate que le marché immobilier baisse très peu (2 à 4%) après une hausse de + de 30% sur les 10 dernières années.
    On aimerait que vos articles parlent d’un marché qui ne baisse pas vraiment mais qui se stabilise !!!
    Merci
    Alain Meyer

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  • Laurent

    Il n’y a pas de baisse…3 ou 4 % , c’est de la poudre aux yeux…une véritable baisse serait significative à moins 20 %, tout ceci est orchestré par les agents immobiliers qui ne travaillent plus lorsque les ventes baissent…c’est tout

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  • Mitriol

    C’est une baisse en trompe l’oeil. Les propriétaires vendeurs qui ne sont pas pris à la gorge par des contraintes financières retirent leurs biens du marché. Evidemment, ce sont aussi les mieux entretenus et en meilleur état. Il ne reste donc que les maison et appartements dans l’ancien, moins bien entretenus car ceux qui vendent n’ont pas les moyens d’en assurer l’entretien / rénovation. Mécaniquement, les prix baissent, mais la qualité de ce qui est sur le marché aussi. On est loin du fantasme des « soldes » de l’immobilier.

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