L'attaque du Hamas contre Israël, qui a eu lieu le samedi 7 octobre, pourrait avoir des répercussions sur le cours du pétrole et donc sur les prix des carburants en France. Ainsi, après un léger recul en ce début du mois d'octobre, ces derniers risquent d'augmenter une nouvelle fois.
Tendance haussière du prix du baril de pétrole après l'attaque du Hamas
L'attaque contre Israël du samedi 7 octobre a impacté le prix du baril de pétrole, qui, depuis, a franchi la barre des 88 dollars. Selon les analystes, ce dernier peut se rapprocher dangereusement des 100 dollars au cours des jours à venir. Et pour cause, ils craignent le recul de l'offre de l'or noir, d'autant plus que l'Iran pourrait baisser sa production, tandis qu'on ignore encore la position de l'Arabie Saoudite. Par conséquent, les prix des carburants risquent de connaître une hausse en France, et ce, malgré la mise en place de la vente à prix coûtant au niveau des stations services.
D'autre part, le gouvernement se retrouve menacé par l'un des distributeurs phares de carburant en France. Il s'agit du groupe TotalEnergies, qui prévoit de mettre un terme au plafonnement du prix du carburant à 1,99 euro le litre, dans le cas où le gouvernement augmente les taxes sur le raffinage. Une décision qu'il déclare à l'aube des négociations à propos de la prolongation de la taxe sur les « superprofits » pétroliers.
La taxe sur les carburants représente 60 % du prix du litre
Les prix des carburants sont constitués majoritairement de taxes. Par conséquent, le groupe de réflexion Terra Nova a suggéré de remettre en vigueur la TIPP, une taxe flottante qui date du temps de Jospin. Celle-ci était appliquée au cours des années 2000 à 2002 et offrait une fiscalité plus flexible, en calculant la valeur de l'imposition en fonction du prix du pétrole. Terra Nova suggère de mettre en place un barème de modulation prédéfini chaque année pour cette taxe, afin d'éviter d'agir dans l'urgence en cas de crise.
Néanmoins, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, ne semble pas favorable à cette suggestion, qui pourrait faire perdre des sommes importantes à l'État. En effet, en raison de la hausse des prix des carburants, la modulation des taxes pourrait être revue à la baisse, ce qui réduirait les entrées d'argent dans les caisses de l'État. Actuellement, la taxe sur le carburant représente 60 % du prix. Par conséquent, sans cette imposition, le prix des carburants serait de 80 centimes au lieu de 2 euros le litre.