Quelques jours seulement après l'entrée en vigueur de la réforme des retraites, les négociations viennent d'être lancées ce mardi 5 septembre à propos des modalités d'octroi de la retraite complémentaires Agirc-arrco. Un régime destiné aux salariés du secteur privé qui a enregistré un excédent de 5 milliards d'euros en 2022.
Retraite Agirc-arrco : une réserve de plus de 68 millions d'euros
Le régime complémentaire Agirc-arrco permet un revenu complémentaire aux travailleurs du secteur privé après leur départ à la retraite. Profitant d'une gestion paritaire, il offre chaque année plus de 87 millions d'euros à 13 millions de retraités. Le tout dernier accord-cadre du régime date de 2019 et vient de toucher à sa fin. Ce qui a mené à l'organisation de négociations entre le patronat et les syndicats, afin de décider des nouvelles réglementations en vigueur pour les années à venir (2023-2026). Dès lors, quatre séances de négociations sont programmées, à partir du mois de septembre jusqu'au mois d'octobre.
Par ailleurs, il faut savoir que le régime complémentaire Agirc-arrco, bien qu'ayant le même principe que le régime général, profite d'une meilleure santé financière. En effet, ses comptes sont dans le vert, avec un excédent de 2,6 milliards en 2021 et 5 milliards en 2022. En 2023, ce surplus serait estimé à 6 milliards, ce qui signifie que ce système profitera d'une bonne stabilité financière dans les années à venir. En outre, il est important de noter que le régime dispose actuellement d'une réserve de 68 millions d'euros, soit plus du montant nécessaire pour assurer 6 mois de versement. Un magot que les syndicalistes comptent utiliser à bon escient, pour réduire l'impact de la réforme sur les revenus des retraités.
Les syndicalistes réclament la suppression du bonus/ malus
Par ailleurs, les syndicats demandent la suppression du bonus/ malus. Ce système avait été mis en place lors d'une période de difficulté financière en 2019, pour pousser les employés à travailler une année de plus avant leur départ à la retraite. À cette époque, l'âge de la retraite étant fixé à 62 ans, ces travailleurs étaient contraints d'attendre 63 ans pour annoncer leur départ, en dépit de la validation du nombre requis de trimestres pour profiter du taux plein. Si un salarié décide de prendre sa retraite sans prendre en compte cette condition, il se verra privé de 10% de sa retraite complémentaire durant 3 ans. En plus de la suspension de ce système, qui impacte les pensions des retraités, une revalorisation des pensions a été suggérée par les syndicats FO et CGT, au même titre d'une diminution des cotisations.