Le gouvernement avait annoncé une baisse future d'impôts en France. En juillet dernier, Emmanuel Macron avait confirmé une réduction de 2 milliards d'euros d'ici la fin de son quinquennat. Une baisse remise, toutefois, aux calendes grecques.
En France, la classe moyenne, qui se rétrécit de plus en plus, ne bénéficie pas d'aides de l'État. Face à ces citoyens pas assez pauvres pour les aides ni assez riches pour faire face à l'inflation, le président Macron s'est engagé à baisser les impôts. Ce projet n'est pas nouveau. En mai 2023 déjà, le président avait chargé le gouvernement de « travailler » pour que deux milliards d’euros d’impôts soient rendus aux classes moyennes d’ici la fin de son quinquennat. Mais cette baisse n'aura pas lieu de sitôt.
Pas de baisse d'impôts en 2024
En effet, même si le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a réitéré l’engagement du président de la République, il a toutefois écarté cette baisse d'impôts dans la loi de Finances pour 2024, alors que les arbitrages budgétaires pour l’an prochain vont commencer.
« Le président de la République s’est engagé à baisser de 2 milliards la fiscalité sur les ménages des classes moyennes, ce ne sera pas ce budget mais avant la fin du quinquennat », a déclaré le ministre sur France Inter ce lundi 28 août. Pour adoucir cette annonce, Bruno Le Maire a tenu à souligner qu'en parallèle, « il n’y aura aucune hausse d’impôt », c’est « le cœur de notre politique ».
Pas de hausse des prix de l'alcool
Concernant les autres taxes, le ministre a assuré qu'il n'y aurait « aucune hausse sur les alcools ». Quant au tabac, il est resté silencieux, ce qui confirme les rumeurs sur les hausses. Certaines sources affirment qu'en 2024, le paquet de tabac passera à 12 euros.
En outre, Bruno Le Maire a indiqué que, dans la future loi de finances, « il y a des évolutions fiscales que chacun peut comprendre ». Il explique que ces changements sont nécessaires pour aider la France à réaliser son ambition de devenir la première économie décarbonée d’ici 2040. « On ne peut pas garder les avantages fiscaux sur les énergies fossiles », souligne-t-il.
Par ailleurs, le responsable a réagi aux critiques adressées au gouvernement concernant la flambée des prix de l'énergie. « La puissance publique continue à payer 37 % de la facture de gaz et d’électricité de tous les Français. Si nous n’étions pas intervenus, ça aurait donné plus 180 à plus 200 euros par mois », a-t-il indiqué.