La Banque de France prévoit une croissance économique de 0,9 % en 2025, contre 1,2 % auparavant, en raison d’une consommation faible et d’investissements réduits. Le chômage atteindrait 7,8 %, tandis que l’inflation devrait reculer à 1,6 %, malgré une inflation sous-jacente persistante autour de 2,2 %.
La Banque de France révise à la baisse les prévisions de croissance et à la hausse celles du chômage pour 2025
La Banque de France a annoncé le 16 décembre 2024 une révision à la baisse de ses prévisions de croissance pour 2025, désormais fixée à 0,9 %, contre 1,2 % estimés en septembre. Cette révision reflète un climat économique marqué par des incertitudes nationales et internationales, ainsi que les effets des politiques budgétaires.
Selon les nouvelles projections de la Banque de France, la croissance du PIB devrait atteindre seulement 0,9 % en 2025, avant de rebondir légèrement à 1,3 % en 2026 et 2027. L'institution explique cette révision par une consommation atone des ménages et un investissement des entreprises en perte de vitesse. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a toutefois nuancé ce constat : « Notre scénario reste celui d’une sortie de l’inflation sans récession, avec une reprise décalée à partir de 2026. ».
Le ralentissement économique est également lié à la politique budgétaire, jugée plus stricte. En effet, dans le contexte d'un déficit public prévu à 5 % du PIB, le gouvernement a choisi de restreindre les dépenses, limitant ainsi son impact potentiel sur la croissance.
Baisse de croissance et hausse du chômage
La Banque de France anticipe également une hausse du taux de chômage, qui devrait passer à 7,8 % en 2025, contre 7,6 % estimés précédemment. Ce niveau, stable en 2026, reste loin de l'objectif de plein-emploi fixé par Emmanuel Macron pour 2027. La faiblesse de l’emploi est en partie attribuée au ralentissement des aides publiques, comme la diminution de la prime à l’apprentissage et des exonérations de cotisations sociales. La Banque de France estime toutefois que des ajustements budgétaires pourraient rendre le marché de l’emploi légèrement plus dynamique dans les prochaines années.
Inflation en recul, une lueur d’espoir
L’un des rares signaux positifs concerne l’inflation, qui poursuit sa baisse progressive. Après avoir atteint 7 % en février 2023, l’indice des prix devrait s’établir à 1,6 % en 2025, sous le seuil des 2 %*fixé par la Banque Centrale Européenne (BCE). Cette amélioration est principalement attribuée à la baisse des prix de l’énergie, même si les incertitudes géopolitiques pourraient peser sur cette tendance.
Cependant, la Banque de France souligne que l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) devrait rester plus élevée, autour de 2,2 % en 2025, en raison de la persistance de prix élevés dans les services. Dans un contexte d’incertitudes économiques et budgétaires, la Banque de France appelle à la prudence. Avec une croissance revue à la baisse et une hausse du chômage prévue pour **2025**, la relance économique dépendra de la capacité du gouvernement à stabiliser les finances publiques tout en soutenant l’activité des ménages et des entreprises.