Après deux années marquées par des augmentations significatives, la taxe foncière progressera de manière plus modérée en 2025. Selon les données de l’Insee, la revalorisation des bases locatives cadastrales sera de 1,7 %, contre 3,9 % en 2024 et un record de 7,1 % en 2023.
Cette revalorisation des bases locatives, utilisée pour le calcul de cet impôt, marque un ralentissement significatif par rapport aux 7,1 % de 2023 et aux 3,9 % de 2024. La base, qui correspond au loyer annuel théorique qu’un bien pourrait générer (après un abattement de 50 %), est automatiquement ajustée en fonction de l’inflation de novembre.
Cette année, l’indice des prix harmonisé (IPCH), qui sert de référence, s’établit à 1,7 %, un niveau légèrement inférieur aux prévisions d’inflation du gouvernement (1,8 %). Pour l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), cette évolution est « plutôt une bonne nouvelle », surtout après les hausses marquées des dernières années.
Bien que la revalorisation des bases locatives soit fixée, les taux d’imposition, décidés par les communes et intercommunalités, pourraient encore faire varier les montants finaux. Ces taux seront votés au printemps 2025, et les décisions locales joueront un rôle clé dans l’évolution des factures. En 2024, l’UNPI a relevé que 82 % des communes avaient maintenu leurs taux, tandis que 16,7 % les avaient augmentés et 1,3 % les avaient réduits. À l’approche des élections municipales de 2026, il est probable que les collectivités locales modèrent leurs ajustements pour ne pas peser davantage sur les contribuables.
Un impact concret de la taxe foncière sur les factures des propriétaires
Pour les ménages, la hausse de 1,7 % se traduira par une augmentation moyenne de 18 euros. Ainsi, une facture de 1 066 euros en 2024 devrait atteindre environ 1 084 euros en 2025, hors éventuelles modifications des taux communaux. Il s’agit toutefois d’une moyenne nationale. Dans les zones rurales, la taxe foncière peut descendre à 6 euros par m², tandis qu’elle dépasse souvent 15 euros par m² dans les grandes métropoles.
Un habitant de Rennes, interrogé par Ouest-France, témoigne : « Mon avis de taxe foncière s’élève à 2 294 euros cette année pour ma maison de 152 m² en centre-ville. Même avec une hausse modérée, cela reste un effort significatif. »
Si l’augmentation de 1,7 % marque une pause dans la hausse des taxes foncières, elle ne résout pas la pression fiscale ressentie par les propriétaires. Les besoins budgétaires des communes, en particulier pour financer les services publics et compenser les baisses des dotations de l’État, pourraient justifier des hausses localisées des taux. Dans les grandes villes, où la taxe foncière est déjà élevée, ces ajustements pourraient alourdir les factures, malgré une inflation stabilisée. Ce ralentissement de la hausse en 2025 constitue un répit relatif pour les 31 millions de propriétaires français. Cependant, la question de la stabilité fiscale reste ouverte, et les contribuables devront rester attentifs aux décisions l
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