La Banque de France s’attend à une stabilité du PIB français au quatrième trimestre 2024, estimant que la croissance restera nulle. Cette prévision est marquée par un ajustement après l’impact positif des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, qui avaient favorisé l’économie pendant l’été. Malgré cette stagnation, l’activité sous-jacente du pays continue de se maintenir légèrement positive, bien que l’incertitude demeure sur fond de tensions économiques et fiscales.
Croissance économique : La Banque de France s’attend à un dernier trimestre au ralenti
La croissance économique française fait face à un ralentissement en fin d'année. Alors que l'été avait bénéficié d'une dynamique particulière, les mois suivants s'annoncent plus modestes. Ce déclin semble en partie lié aux événements exceptionnels, mais aussi à une incertitude qui plane sur l'avenir économique. L'année se termine dans un climat de résilience, mais avec de nombreuses interrogations pour la suite.
- La Banque de France prévoit une stagnation de l'économie pour le quatrième trimestre 2024.
- L'impact des événements exceptionnels, comme les JO de Paris, influence cette prévision.
- L'incertitude économique persiste dans plusieurs secteurs clés.
- Malgré cette stabilité, la croissance sous-jacente reste modérée et légèrement positive.
La Banque de France prévoit que le produit intérieur brut (PIB) français connaîtra une croissance nulle au quatrième trimestre 2024, comparé au troisième. Cette stagnation est principalement attribuée au contrecoup de l’effet des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, dont l’impact a boosté l’économie durant l'été. Selon l’enquête mensuelle de conjoncture publiée par la Banque de France, l’activité sous-jacente du pays, sans l’effet exceptionnel des JO, devrait cependant rester sur une tendance de légère progression, à hauteur de 0,2 point de PIB.
Ce phénomène de croissance nulle est donc en grande partie une correction après l’effet ponctuel des JO, dont la contribution à la croissance estivale était estimée à -0,2 point pour le dernier trimestre. Cette prévision souligne la volatilité des chiffres économiques dans un contexte exceptionnel.
Résilience, mais incertitude dans l’économie à cause d'une croissance modérée
L'enquête mensuelle de la Banque de France, réalisée entre le 27 novembre et le 4 décembre 2024 auprès de plus de 8 500 entreprises, met en lumière une économie marquée par une « résilience » mais aussi une « incertitude ». Cette situation, expliquée par Olivier Garnier, directeur général des études économiques à la Banque de France, reflète une croissance modérée dans plusieurs secteurs, mais aussi un sentiment accru d’incertitude face à des facteurs externes et internes, notamment économiques et fiscaux.
L’incertitude, notamment liée à la situation politique et fiscale du pays, continue de peser sur les entreprises, comme l’indique la hausse de l’indicateur d'incertitude, qui atteint des niveaux similaires à ceux de la fin de l’année 2022, pendant la crise énergétique. Ce climat incertain influence directement la dynamique économique, notamment dans les secteurs de l'industrie, des services et du bâtiment.
Les secteurs économiques montrent des performances contrastées. Dans l’industrie, l’activité est restée quasi stable en novembre, tandis que les services marchands ont connu une meilleure évolution que prévu. En revanche, le secteur du bâtiment a continué de fléchir, un signe inquiétant pour une partie de l’économie. Pour décembre, les prévisions des entreprises indiquent une contraction dans l’industrie, une progression modérée dans les services marchands et un recul persistant dans le bâtiment.
Ces tendances soulignent les fragilités structurelles qui pourraient freiner la reprise durable de l’économie française dans les mois à venir. L’effet des JO, bien que bénéfique pour l'été, ne semble pas suffisant pour compenser les incertitudes pesant sur l’avenir économique du pays.
Les perspectives pour 2025 concernant la croissance économique de la France
Alors que la fin de l’année approche, les prévisions pour 2025 demeurent teintées d’incertitudes. L’environnement économique mondial, combiné aux défis politiques internes et à l’augmentation des tensions fiscales, pourrait affecter la reprise économique. La Banque de France, dans ses prochaines publications, devra continuer à ajuster ses prévisions en fonction des évolutions économiques et des ajustements politiques nécessaires pour relancer durablement la croissance. Les mois à venir s'annoncent donc cruciaux pour comprendre si la résilience actuelle pourra se traduire par un rebond solide ou si la stagnation actuelle marquera une tendance plus durable.