Dans le cadre du déficit budgétaire, le gouvernement à fait part de nombreuses restrictions pour le secteur automobile. Après le bonus écologique qui connaîtra une nouvelle baisse à partir du 1ᵉʳ janvier 2025, l’exécutif s’attaque à la prime à la conversion. Selon certaines sources, cette aide ne sera pas reconduite en 2025.
Fin de la prime à la conversion en 2025 : lourdes conséquences en vue sur le marché de l’électrique
La prime à la conversion consiste est une aide financière pouvant atteindre 5 000 euros. Elle est offerte aux conducteurs pour remplacer leur voiture à moteur thermique avec un modèle électrique. Ce dispositif a été lancé dans le but d'encourager les automobilistes à se tourner vers les véhicules électriques, dans le cadre de la transition énergétique. Sauf que lors de l'annonce du projet de loi de finances de 2025, le 10 octobre dernier, le Premier ministre, Michel Barnier, a annoncé une coupe budgétaire de 500 millions d'euros sur l'enveloppe allouée à la transition vers l'électrique.
Par conséquent, de nombreux dispositifs d'aide risquent de baisser, voire d'être supprimés, tels que la prime à la conversion. Selon BFM Business, cette mesure ne sera pas reconduite en 2025. Depuis le début de l'année 2024, elle a coûté la bagatelle de 150 millions d’euros.
Le reste du budget destiné au verdissement du parc automobile, soit 700 millions d'euros, sera réparti entre le bonus écologique, qui va encore baisser de 1 000 euros au 1ᵉʳ janvier 2025, et le leasing social. Pour rassurer les citoyens, le gouvernement prévoit d'augmenter cette enveloppe de 300 millions d'euros, en misant sur les certificats d’économie d’énergie. Ainsi, le total de l'enveloppe sera d'un milliard d'euros. Un montant insuffisant, selon les professionnels du secteur automobile.
Pas de passage à l'électrique pour 77% de Français sans prime à la conversion
Il faut dire qu'avec les nombreuses baisses consécutives du bonus écologique et de la prime à la conversion, l'achat de véhicules électriques a connu un recul significatif. A contrario, lors du lancement du bonus écologique en 2023, les ventes avaient connu un bond phénoménal de 45% durant les trois premiers trimestres de l'année. En 2024, après que cette subvention a été rabotée de 1 000 euros, la hausse constatée au cours de la même période a été de 5% seulement.
D'après les résultats d'une enquête du CSA pour la Plateforme automobile (PFA), menée en septembre et consultée par La Tribune, 77% des Français assurent qu'ils n'achèteront pas de voiture électrique si la prime à la conversion et les bonus écologique sont supprimés. Selon la directrice des affaires publiques de Mobilians, Dorothée Dayraut, le dispositif de la prime à la conversion est bien plus avantageux que le leasing social.
« Ce dispositif-là est extrêmement complémentaire avec celui du bonus écologique. C'est surtout celui qui permet de mettre au rebut son vieux véhicule pour acheter un véhicule plus vertueux. Ce n'est pas le dispositif le plus coûteux par rapport notamment au dispositif du leasing qui a eu un rapport coût/efficacité extrêmement discutable en 2024, puisqu'il a utilisé 650 millions d'euros pour 50 000 véhicules », a-t-elle expliqué sur Europe 1.