Trop de mercure de nos boîtes de thon : deux ONG sonnent l’alarme !

Deux organisations non gouvernementales viennent de publier les résultats alarmants d’une étude sur les boîtes de thon consommées en Europe.

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.
Par Ines Chekirine Publié le 29 octobre 2024 à 11h38
Photo d'une boîte de thon
Trop de mercure de nos boîtes de thon : deux ONG sonnent l'alarme ! - © www.econostrum.info

Le thon est l'un des poissons les plus consommés en Europe et en France, particulièrement. Frais ou en conserve, ce produit halieutique est disponible en abondance et sa consommation chez certains est quotidienne. Or, selon ces ONG, beaucoup de marques de thon en conserve contiennent une quantité de mercure supérieure à la limite réglementée.

En bref :
  • L'étude a révélé que la moitié des boîtes de thon en conserve présentes en Europe présentent un taux de mercure supérieur à la limite
  • Les deux ONG rappellent que le mercure est « une des dix substances les plus préoccupantes au monde, comme l'amiante ou l'arsenic »
  • Selon le Centre international de recherche contre le cancer, un dérivé de cette substance est même cancérigène

L'étude, menée par les ONG Foodwatch et Bloom, a révélé que la moitié des boîtes de thon en conserve présentes en Europe présentent un taux de mercure qui dépasse le seuil en vigueur. Sur les 148 boîtes testées, achetées en France, en Espagne, en Allemagne, en Italie et en Angleterre, du mercure a été détecté. Pour la moitié d'entre elles, le taux dépassait donc largement la limite autorisée. La boîte qui affiche le taux le plus important est issue de la marque française « Petit Navire », avec une quantité de 3,9 mg par kg de thon. Une situation alarmante lorsqu'on sait que le mercure est une substance très nocive pour la santé.

Dans leur rapport, les deux organisations indiquent que c'est l'« une des dix substances les plus préoccupantes au monde, comme l'amiante ou l'arsenic ». Selon le Centre international de recherche contre le cancer (CIRC), un dérivé du mercure, le méthylmercure, est une substance cancérigène. Face à un tel constat, les deux ONG appellent les autorités concernées à prendre les mesures nécessaires pour protéger les consommateurs.

Un risque élevé pour les enfants et les personnes enceintes

Selon une alerte publiée le 24 octobre par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), le mercure représente un danger imminent pour les fœtus en cours de développement. « À haute dose, le méthylmercure est toxique pour le système nerveux central de l’être humain, en particulier durant son développement in utero et au cours de la petite enfance », a-t-elle indiqué.

Rappelons que le thon n'est pas le seul poisson susceptible d'être contaminé au mercure. Cette substance est présente dans l'ensemble des poissons dits prédateurs, tels que la raie, la lotte ou encore la dorade. Par conséquent, leur consommation est déconseillée pour les femmes enceintes, car un taux élevé de mercure peut nuire au développement du fœtus.

De même, l'Anses recommande à tous les consommateurs de limiter la consommation de ces poissons à deux fois par semaine seulement. D'autre part, les ONG auteures de l'étude réclament aux autorités d'imposer une limite de 0,3 mg de mercure par kg de thon, comme c'est le cas de plusieurs poissons, à l'exemple du cabillaud. Actuellement, la limite réglementaire du thon est de 1 mg de mercure par kg de thon, une quantité jugée trop importante par les ONG.

« Ce métal est un puissant neurotoxique : de faibles doses consommées régulièrement suffisent pour entraîner de graves troubles du développement neuronal chez les enfants et attaquer le fonctionnement cérébral des adultes », alertent les deux ONG dans leur rapport. En plus de durcir le contrôle, ces dernières recommandent de bannir ce poisson des cantines scolaires et des maisons de retraite, ainsi que de réduire sa promotion.

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.

Diplômée en science économique et rédactrice de profession, je vous emmène à la découverte de l'actualité économique et politique à travers la France et la Belgique.

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