Un métier qui multiplie les offres de recrutement manque de main d’œuvre. Et pour cause, cette profession suscite peu d’engouement chez les jeunes.
Le métier de jardinier paysagiste accessible avec un CAP et rémunéré à 2 800 euros est très recherché par les employeurs
De nos jours, de nombreuses professions, autrefois très en vogue, n'intéressent plus la nouvelle génération. La plupart de ces métiers possèdent une contrainte, à l'instar d'un travail physique intense ou d'une formation de très longue durée.
Parmi ces métiers figure celui de jardinier paysagiste qui est très recherché par les recruteurs. Malheureusement, les candidats qualifiés manquent à l'appel. Et pour cause, il s'agit d'une profession qui s'exerce à l'extérieur, ce qui peut s'avérer contraignant lorsque les conditions météorologiques ne sont pas favorables.
Pourtant, cette profession offre de nombreux avantages. Tout d'abord, elle est accessible via un CAP, ce qui signifie qu'il n'est aucunement nécessaire d'avoir suivi des études supérieures pour l'exercer. De plus, la formation est de courte durée, ce qui permet d'accéder rapidement au monde du travail, à condition de maîtriser les techniques du métier. Un autre atout intéressant de la formation de jardinier paysagiste est qu'elle offre de multiples débouchés, avec une possibilité d'évolution.
« Environ 75 % de nos élèves choisissent de poursuivre leurs études après leur CAP. Ils s'orientent, par exemple, vers le brevet professionnel, qui leur permet d'accéder au poste de chef d'équipe, mais aussi vers le BTSA 'Aménagements paysagers' afin de travailler dans un bureau d'études », explique Véronique Dubois, directrice du CHEP, à nos confrères du Figaro Emploi. À titre d'information, le CHEP est un établissement privé sous contrat avec le ministère de l'Agriculture.
Un métier qui attire les anciens salariés en reconversion
Selon la directrice du CHEP, la nouvelle génération manque d'engouement pour la profession de jardinier paysagiste. Et ce, malgré les efforts déployés par l'établissement pour encourager ces jeunes à se tourner vers cette profession. « Dès que nous le pouvons, nous intervenons au sein des collèges, des lycées, des missions locales, de France Travail […] pour présenter nos métiers et organiser des journées d'immersion », a-t-elle expliqué. Véronique Dubois justifie la volonté du groupe à attirer de nouveaux talents par le manque important d'effectif que connait ce secteur.
Selon Frédéric Montegut, président du CHEP et gérant de la société JEV, la majorité des nouvelles recrues sont d'anciens salariés reconvertis, principalement des personnes qui ont auparavant travaillé dans des bureaux. La reconversion vers ce métier est facile, d'autant plus qu'il offre la possibilité de se former directement dans le tas, ce qui accélère les procédures de formation et de recrutement.
Enfin, le dernier atout du métier de jardinier paysagiste est la rémunération qu'il offre, qui est de 2 050 euros bruts par mois pour un salarié, soit 1 600 euros nets, ou jusqu'à 1 900 euros nets si on inclut les frais de déplacement. S'ils poursuivent leurs études, les jardiniers paysagistes peuvent évoluer et devenir conducteurs de travaux paysagers. Pour ce métier, le salaire minimal brut débute à 2 800 euros par mois.