Cette semaine, le gouvernement a annoncé la suppression de 4 000 postes d’enseignants, une mesure que le ministre du Budget a tenu à expliquer.
Le gouvernement annonce la suppression de 4 000 postes d’enseignants
En 2025, le gouvernement doit réaliser des économies. Pour y arriver, le budget 2025 de l'Éducation nationale prévoit ainsi la suppression de 4 000 postes d'enseignants par rapport à l'année en cours. Ces suppressions auront principalement lieu en maternelle et en élémentaire. Pour le ministre du Budget, cette mesure suit un calcul bien précis qu'il a tenu à détailler.
- Michel Barnier et ses ministres veulent réaliser 60 milliards d'euros d'économies en 2025
- Plusieurs secteurs sont ciblés, en particulier l'Éducation nationale
- Le gouvernement vient d'annoncer la suppression de 4 000 postes d'enseignants
- La baisse du nombre d'élèves qui devrait s'accélérer avec 97 000 élèves en moins à la rentrée 2025 est la raison évoquée par le gouvernement
- Dans le détail, la suppression concerna 3 155 postes en maternelle et en élémentaire, 180 postes au collège et lycée, 600 postes au premier degré privé et 40 au second degré,
Avec un déficit public qui atteint des niveaux particulièrement hauts en 2024, le gouvernement doit donc redresser la barre. Pour cela, Michel Barnier et ses ministres veulent réaliser 60 milliards d'euros d'économies en 2025. Pour y arriver, plusieurs secteurs sont ciblés, en particulier l'Éducation nationale qui représente le premier poste de dépenses de l'État.
Ainsi, le gouvernement vient d'annoncer la suppression de 4 000 postes d'enseignants pour l'année prochaine. Cela concernera en majorité les classes maternelles et élémentaires. Pour expliquer ce choix, le gouvernement a évoqué « la baisse du nombre d'élèves qui devrait s'accélérer avec 97 000 élèves en moins à la rentrée 2025 », indique la rue de Grenelle.
Dans le détail, la suppression concerna 3 155 postes en maternelle et en élémentaire, 180 postes au collège et lycée, 600 postes au premier degré privé et 40 au second degré, détaille le ministère de l'Éducation. « À la rentrée 2025, on estime qu’il y aura à peu près 100 000 élèves en moins », indique le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, lors d'un entretien accordé à RTL.
De plus, il explique que si une baisse mécanique avait été appliquée, ce sont 4 800 postes qui auraient été supprimés. « Il est totalement faux de dire que c’est une cure d’austérité dans l’éducation nationale », fait part le ministre du Budget et des Comptes publics. Outre les postes supprimés, le budget 2025 de l'Éducation nationale prévoit le financement de 2 000 accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) supplémentaires.
Les syndicats voient d'un mauvais œil la suppression des 4 000 postes d'enseignants
S'agissant de l'objectif annoncé par le chef de l'État, Emmanuel Macron, qui est d'avoir un enseignant dans chaque classe, Laurent Saint-Martin dit qu'il « faut tendre vers cet objectif-là ». Or, les syndicats n'approuvent absolument pas les propos du ministre. « « En 7 ans : - 8 865 postes de profs dans le second degré, + 7 441 élèves. Il faudrait 10 617 emplois pour retrouver le taux d’encadrement de 2017 », estime Sophie Vénétitay, la secrétaire générale du SNES-FSU.
La suppression de 4 000 postes est la plus importante de ces dernières années. 1 500 postes avaient été supprimés en 2023 et 2 000 postes en 2022. Pour ce qui est du budget de l'Éducation nationale, celui-ci s'élève à hauteur de 63 milliards d'euros pour l'année 2025. Pour le ministère de l'Éducation nationale, « l'école restera le premier budget de la nation ».