Les syndicats se disent prêts à discuter avec le nouveau gouvernement concernant la réforme des retraites, mais ils s’opposent catégoriquement à l’âge de départ de 64 ans.
Réforme des retraites : l’intersyndicale appelle le Premier ministre à la suspendre immédiatement
Depuis son entrée en vigueur en 2023, la réforme des retraites ne cesse d'alimenter les débats. D'ailleurs, l'intersyndicale a toujours affiché son opposition à l'égard de cette réforme. Pour le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, un réajustement de la dernière réforme n'est pas exclu. D'ailleurs, l'intersyndicale se dit prête à discuter sur le sujet, mais reste formellement opposée au départ à 64 ans.
En septembre 2023, la réforme des retraites est entrée en vigueur. Parmi les changements apportés, on retrouve le prolongement de l'âge de départ à 64 ans. Depuis la prise de cette décision, les syndicats n'ont cessé d'afficher leur position contre cette réforme. Alors qu'un nouveau gouvernement vient d'être nommé, l'intersyndicale compte bien se faire entendre.
En effet, elle se dit prête à négocier avec le gouvernement Barnier afin d'ajuster au mieux la réforme des retraites. « Nos organisations sont prêtes à participer à tous les rendez-vous de concertation et de négociations sur toutes les questions de retraite », a-t-elle mentionné dans un communiqué publié lundi 7 octobre 2024.
« L’avenir des retraites mérite un débat de haut niveau : il faut pouvoir aborder l’ensemble des questions et discuter de l’ensemble des paramètres. C’est ainsi qu’il faut supprimer les mesures d’âge de la précédente réforme tout en consolidant l’avenir de notre système de retraites par répartition », peut-on lire dans ce communiqué.
L'intersyndicale prête à discuter sur la réforme des retraites
Si l'intersyndicale se dit prête à discuter, elle se montre néanmoins très ferme concernant l'âge de départ qui a été reporté à 64 ans. « Nous appelons le Premier ministre à suspendre immédiatement la réforme pour permettre son abrogation et à organiser une conférence de financement des retraites au cours de laquelle les organisations syndicales démontreront qu’il est possible de revenir sur les 64 ans », exige l'intersyndicale.
Dès son arrivée à la tête du gouvernement, Michel Barnier avait affiché sa volonté d'ajuster la dernière réforme des retraites. Dans le détail, le Premier ministre a notamment affirmé « réfléchir à des aménagements justes et raisonnables » concernant, entre autres, la « retraite progressive », « l'usure professionnelle » ou encore « l'égalité entre les femmes et les hommes face à la retraite ».
Outre la réforme, l'intersyndicale a également réagi au report de la revalorisation des pensions de base. Pour rappel, le gouvernement a annoncé que l'indexation des retraites aura lieu en juillet en non en janvier, et ce, pour réaliser 4 milliards d'euros d'économies. « Le refus de revalorisation des pensions au 1ᵉʳ janvier est une injustice : les retraité·es ne sont pas plus des privilégié·es que les actifs·ves », explique l'intersyndicale dans son communiqué.