Le patron du Medef propose des restrictions budgétaires pour économiser 30 milliards d’euros

En déficit budgétaire, le gouvernement français pourrait envisager d’augmenter les impositions pour renflouer les caisses de l’État. Pour éviter cette hausse supposée, le président du MEDEF vient de proposer une liste de restrictions budgétaires.

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.
Par Ines Chekirine Publié le 1 octobre 2024 à 17h21
Un panneau avec le logo du Mouvement des Entreprises de France (MEDEF)
Le patron du Medef propose des restrictions budgétaires pour économiser 30 milliards d'euros - © www.econostrum.info

Patrick Martin, le président du Medef, qui s'opposait jusque-là à une hausse des impôts, a adressé le 30 septembre une lettre au nouveau Premier ministre, Michel Barnier, qui contient des propositions de coupes budgétaires. Ces restrictions permettraient à l'État de réaliser une économie de 30 milliards d'euros, sans augmenter les impositions.

Dans cette lettre, consultée par l'AFP et relayée par BFMTV, le patron du Medef a mis en évidence de nombreux gouffres financiers qui coûtent chaque année des milliers d'euros à l'État, qui pourraient être réduits, voire supprimés. « À la veille de votre déclaration de politique générale, je voulais vous exprimer nos préoccupations à l'égard de la situation économique et budgétaire et vous partager nos propositions contribuant à une baisse durable des dépenses publiques », a-t-il écrit dans son courrier.

Parmi lesdites propositions, la révision du régime social des travailleurs frontaliers qui accèdent aux indemnités de chômage en France, ainsi que dans leurs pays d'origines respectifs. Une mesure qui, selon les estimations du cabinet EY, permettrait d'économiser jusqu'à 800 millions d'euros. Aussi, le dirigeant du Medef dénonce la présence de 438 agences publiques auxquelles l'État consacre un budget de « 81 milliards d'euros de dépenses ». Il suggère « d'envisager des fusions, mutualisations et externalisations », ce qui permettrait à l'exécutif de renflouer ses caisses de 3 milliards d'euros, selon le cabinet EY.

Des mesures pour « contrôler l'absentéisme dans la fonction publique » et contre la fraude sociale

Les travailleurs de la fonction publique sont dans le collimateur du Medef, qui propose de « contrôler l'absentéisme dans la fonction publique ». Pour cela, il suggère de maintenir un jour de carence, ainsi qu'un taux de remplacement de 90 %. Selon le président du mouvement, Patrick Martin, les employés du secteur public sont plus sujets aux absences comparées à ceux du secteur privé. C'est la raison pour laquelle il envisage de durcir les modalités des arrêts de travail de manière à limiter leur coût pour l'État.

La fraude à la Sécurité sociale est au cœur des préoccupations du Medef, qu'il considère comme étant l'une des charges les plus lourdes pour l'État. D'après le Haut conseil au financement de la protection sociale, elle représente 3 milliards d'euros de perte par an.

Le mouvement présidé par Patrick Martin recommande la mise en place d' « une meilleure coordination entre les différents organismes sociaux », afin que les auteurs de fraudes sociales soient facilement identifiés. Pour rappel, ce délit est passible de sanctions financières, en fonction de la gravité de l'écart commis, ainsi que d'une peine d'emprisonnement. Selon l'article article 313-1 du Code pénal, la fraude sociale est punie d'une durée de 5 ans d'emprisonnement et d'une amende de 350 000 euros en cas de faute avérée.

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.

Diplômée en science économique et rédactrice de profession, je vous emmène à la découverte de l'actualité économique et politique à travers la France et la Belgique.

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5 commentaires on «Le patron du Medef propose des restrictions budgétaires pour économiser 30 milliards d’euros»

  • ACM

    Le MEDEF comme d’habitude ne regarde que d’un côté de la lorgnette.La fraude fiscal il n’en parle pas ce sont des entreprises, pour un manque à gagner de 100 milliards voir plus, et la fraude sociale c’est plus 35 à 45 milliards comme précise Charles parts ancien magistrats.Donc qu’il revoit sa copie.la somme que nous doit l’Algérie pour les soins de leurs ressortissants, ce que nous coûte les oqtf.ect ect.la liste est longue…

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  • Joel laugraud

    Toutes ces mesures indéniablement efficaces sont anti-electorale, ne seront donc pas mise en œuvre. Point.

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  • DELAVIGNE

    Il est certain que si l’état était géré comme une entreprise privée rendant des comptes à un actionnariat les finances seraient plus saines.
    Pourquoi la Cour des Comptes n’a t’elle une pouvoir consultatif ?

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  • Michèle Grand-Jean

    le patron du MEDEF s’en prend bien entendu à la fonction publique, aux travailleurs frontaliers, et bien sur aux arrêts de travail mesdames et messieurs travaillez même si vous es malades fievreux et peut-être porteur d’1 maladie grave, vous contaminerez tout le monde. E la fraude fiscale très élevée c’es là qu’il faut prendre l’argent!!!!

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  • JUILLARD

    1 million de fonctionnaires en moins…
    2000 € Brut +charges + locaux+ Veh.fonction… : 5000 €/mois x 12 mois x 1 million = 60 milliards / an
    Dette remboursée en 50 ans….2075 !!!!!!!!!

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