Depuis quelques jours, Antoine Armand a succédé à Bruno Le Maire à la tête du ministère de l’Économie et des Finances. Aussitôt nommé, le nouveau locataire de Bercy est déjà sur tous les fronts. Parmi les pistes de travail évoquées par ce dernier, celle d’un salaire « décent » pour tous les travailleurs français.
En bref :
- Selon le baromètre annuel de la Drees, le salaire pour vivre convenablement en France s’élève à 1 983 euros selon les Français interrogés
- Le nouveau ministre de l’Économie souhaite « l’amorce d’un travail parlementaire sur le « salaire décent », une idée mise en œuvre par le groupe Michelin »
- Selon le président du groupe Michelin, « le salaire décent est de deux fois le SMIC à Paris, et de +20% du SMIC à Clermont-Ferrand »
Selon le baromètre annuel de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), le salaire qui permettrait de vivre convenablement pour les Français s’élève à 1 983 euros. Pour Florent Ménégaux, président du groupe Michelin, une rémunération décente est une rétribution à hauteur du « living wage », comme arrêté par le Pacte mondial des Nations unies.
Pour le patron du groupe, un salaire décent permettrait de « faire vivre une famille de quatre personnes, de couvrir les besoins du quotidien (l’alimentation, le logement, la santé, l’habillement, le transport, l’éducation) mais aussi de constituer une petite épargne de précaution ». Toujours selon Florent Ménégaux, « le salaire décent est de deux fois le SMIC à Paris, et de +20% du SMIC à Clermont-Ferrand ». En clair, cela représente un revenu avant impôts de 2 580 euros net par mois à Paris, et 1 648 euros net par mois à Clermont-Ferrand.
Il faut dire que l’idée d’un salaire dit « décent » n’est absolument pas nouvelle. L’Organisation internationale du travail (OIT) tente depuis plusieurs années à parvenir à ce « living wage », qui correspondrait au « niveau de salaire nécessaire pour assurer un niveau de vie décent aux travailleurs et à leurs familles, compte tenu des circonstances du pays et calculées pour le travail effectué pendant les heures normales de travail », détaille l’organisation.
L’objectif est que « tous les Français qui travaillent aient un salaire décent »
À peine nommé ministre de l’Économie et des Finances, Antoine Armand a justement évoqué le sujet d’un « salaire décent » pour les travailleurs français. En effet, le nouveau locataire de Bercy souhaite « l’amorce d’un travail parlementaire sur le « salaire décent », une idée mise en œuvre par le groupe Michelin », rapporte Le Journal du dimanche (JDD).
« Notre travail à nous, dans ce monde, c’est de faciliter la tâche des entreprises… De faire en sorte que tous les Français qui travaillent aient un salaire décent », a ajouté le successeur de Bruno Le Maire à la tête du ministère de l’Économie et des Finances. D’ailleurs, le 18 septembre dernier, Antoine Armand et le PDG du groupe Michelin (qui a mis en place le salaire décent pour ses salariés) ont échangé sur le sujet.
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