À peine nommé à la tête du gouvernement, Michel Barnier devra être sur tous les fronts au vu des difficultés économiques auxquelles fait face le pays. Après les retraites, c’est au tour de l’Assurance maladie d’alerter sur sa situation préoccupante. En l’absence de mesures correctives, le déficit de la branche maladie pourrait largement dépasser ce qui était attendu pour cette année
Déficit : après la caisse des retraites, l’Assurance maladie tire la sonnette d’alarme
À peine nommé à la tête du gouvernement, Michel Barnier devra être sur tous les fronts au vu des difficultés économiques auxquelles fait face le pays. Après les retraites, c'est au tour de l'Assurance maladie d'alerter sur sa situation préoccupante. En l'absence de mesures correctives, le déficit de la branche maladie pourrait largement dépasser ce qui était attendu pour cette année.
Il y a quelques semaines, le Conseil d’orientation des retraités (COR) publiait son rapport annuel concernant l'impact du prolongement de l'âge de départ sur les caisses des retraites. Le constat est négatif. Le COR avait, en effet, indiqué que sans des mesures adéquates, le déficit du régime des retraites pourrait devenir encore plus conséquent. Après le COR, c'est au tour de la Cnam de faire le même constat concernant l'assurance maladie.
« Le déficit de la branche maladie sera vraisemblablement plus élevé que les 11,4 milliards d’euros attendus par la commission des comptes de la Sécurité sociale en juin », explique aux Échos le directeur général de la Cnam. Toujours selon Thomas Fatôme, le déficit « devrait rester à un niveau historiquement très élevé », alerte-t-il. Dans le cas où rien ne changerait dans les prochaines semaines, la branche maladie risque d'être fragilisée davantage.
Avec une indemnisation des arrêts de travail qui est en forte hausse (de plus d’un milliard d'euros en 2024), la priorité est de « s’assurer que les ressources sont bien utilisées et de réagir quand il y a des dépenses plus dynamiques, comme celles liées à l’indemnisation des arrêts de travail », estime le directeur général de la CNAM. Avec une telle progression des indemnisations, l'institution ne compte pas rester les bras croisés. « Agir sur plusieurs fronts » est la devise affichée par Thomas Fatôme.
La Cnam monte au front pour réduire le déficit de l'Assurance maladie
Pour le restant de l'année en cours, la Cnam devrait donc « contacter tous les assurés qui ont un arrêt de plus de dix-huit mois pour… voir si leur arrêt est justifié, voir s’il y a une reprise d’activité enclenchée et discuter éventuellement de la mise en place d’un mi-temps thérapeutique », détaille aux Échos le directeur général de l'institution. De plus, la Cnam compte s'entretenir avec 7 000 médecins généralistes, pour « voir s’il y a un moyen de mieux maîtriser la situation ».
Pour Thomas Fatôme, le déficit de la branche maladie représente « un sujet de préoccupation majeure sur lequel le prochain gouvernement et le Parlement devront se pencher rapidement », rapportent Les Échos. Parmi les solutions proposées par le directeur général de Cnam, la mise en place d'un nouveau système d'indemnisation plus sûr et plus juste.