La question des salaires occupe une place importante dans la campagne pour les élections législatives anticipées. Les candidats en lice dévoilent les mesures qu'ils prévoient pour les fonctionnaires.
Durant cette campagne pour les élections législatives, des promesses d’augmentation des salaires sont formulées par deux des trois plus importantes coalitions en course pour Matignon, à savoir la coalition présidentielle Renaissance, le Nouveau Front populaire (NFP) et le Rassemblement national (RN).
Même si elle ne s’engage pas clairement pour une augmentation globale, la coalition Renaissance entend accorder des revalorisations ciblées. Dans son programme de campagne, ce bloc comprenant entre autres le MoDem et Horizons assure qu’« après avoir augmenté depuis 2017 les salaires des professeurs des écoles (+621 euros net par mois en début de carrière), des infirmiers (+637 euros), des gardiens de la paix (+382 euros) et des agents qui servent nos compatriotes, nous continuerons à revaloriser celles et ceux qui font vivre nos services publics ».
Malgré cette conjoncture, la réforme des rémunérations et des carrières reste toujours parmi les projets de la coalition présidentielle Renaissance. Le mérite au travail figure dans son programme dévoilé le 20 juin, alors que la réforme est encore au menu du ministre de Transformation et de la Fonction publique, Stanislas Guerini, qui entendait la mettre en œuvre en automne prochain.
Le Nouveau Front populaire promet une nette augmentation des salaires
C’est la nouvelle coalition de gauche qui s’est clairement prononcée sur l’augmentation des salaires des fonctionnaires en cas d’accession à Matignon. Dans son programme dévoilé le 14 juin, le Nouveau Front populaire, composé de LFI, PS, Ecologistes, PCF, entre autres, promet d’augmenter de 10% la valeur du point d’indice. Ce dernier, rappelons-le, représente la base du calcul du traitement brut des salaires des agents de la fonction publique.
D’autres métiers de la fonction publique seront également concernés par la promesse de la nouvelle coalition de gauche qui entend lancer, durant ses 100 premiers jours à Matignon, deux « grandes lois » sur l’éducation et la santé. Deux lois qui amèneront d’autres hausses de salaires en faveur des enseignants et des professionnels du secteur de la santé, à l’instar des médecins, des infirmiers, des aides-soignants ou encore des personnels administratifs. Côté Rassemblement national (RN), aucune promesse dans le sens de la hausse des salaires pour la fonction n'est annoncée.