Le marché de l'emploi en Suisse connaît une forte concurrence, réduisant considérablement les opportunités de recrutement dans certains secteurs. Pour autant, de nombreux domaines sont actuellement en recherche active de candidats qualifiés.
Parmi les métiers les plus convoités en ce moment chez nos voisins suisses, celui de sertisseur est particulièrement recherché par les entreprises qui exercent dans le domaine de l'horlogerie. Pour accéder à ce poste, il n'est pas nécessaire d'avoir des qualifications ou un diplôme. La majorité des recruteurs proposent des formations en interne, permettant d'accéder directement à ce domaine. Un autre secteur est constamment en manque de personnel qualifié à Genève : la santé. Les aides-soignants et les infirmiers ont de fortes chances de trouver des opportunités intéressantes au niveau des hôpitaux helvétiques.
Le secteur du bâtiment maintient aussi les recrutements, avec des offres d'emploi intéressantes pour les métiers de carreleur et de maçon. La majorité des autres secteurs sont saturés, notamment au niveau de la capitale, où il devient de plus en plus difficile de décrocher un poste en raison de la baisse de l'offre.
Le marché caché de l'emploi monopolise le recrutement
En outre, la majorité des recrutements se font en candidature spontanée à Genève. Actuellement, le marché caché de l'emploi compte près de 80% des opportunités de travail. Selon les chiffres avancés par Mediavenir, ce taux était de 65% il y a 15 ans. La forte concurrence, avec entre 500 et 1 500 candidatures par poste, rend très minces les chances de se faire recruter à Genève. Selon Sophie Pawlaczyk, conseillère emploi pour les frontaliers, le meilleur moyen de trouver un poste est de se faire recommander. La majorité des employeurs sollicitent leurs relations professionnelles lorsqu'ils sont en manque d'employés.
Cela explique pourquoi peu d'opportunités de travail sont disponibles sur les plateformes de recrutement locales. Les demandeurs d'emploi sont donc appelés à constituer un réseau professionnel solide, ce qui facilitera leur accès aux postes convoités. À noter que les frontaliers représentent près de 7% des employés en Suisse. Selon l’Office suisse de la statistique (OFS), leur nombre a doublé au cours des deux dernières décennies, pour atteindre 392 831 à fin 2023. Genève arrive à la tête de la liste des villes qui ont accueilli le plus de frontaliers en 2023, avec 106 409 employés, contre 35 079 en 2002. Elle est suivie du Tessin, avec 78 738 frontaliers, puis du Vaud, (45 074).