Les effets de la levée progressive du bouclier énergétique continuent d’accabler les bourses des ménages. Après la hausse de la taxe relative aux frais d’entretien du gaz naturel en janvier 2024, une autre est imminente. La facture de gaz sera salée à partir du 1ᵉʳ juillet.
En effet, les ménages français devront payer beaucoup plus cher leur consommation de gaz, selon la Commission de régulation de l’énergie qui précise que la facture subira une hausse oscillant entre 5,5 % et 10,4 %. Dans le détail, l’augmentation impliquera 26 euros supplémentaires sur un an pour un abonnement eau-cuisson et 87 euros pour un abonnement chauffage.
Dans le détail, pour une consommation moyenne de 1 260 kWh (cuisson/eau chaude) calculée selon son prix repère du mois de février, le tarif annuel devrait passer, selon la CRE, de 256 euros à 283 euros par an. Quant au chauffage au gaz, le prix calculé sur la base d’une moyenne de consommation estimée à 13 480 kWh passera de 1 585 euros à 1 672 euros pour une année.
Plusieurs facteurs ont concouru à cette hausse des prix du gaz
L’une des principales raisons de cette hausse est relative à la suppression du tarif réglementé du gaz à partir de l’été 2023. Ce mécanisme a cédé sa place à l’usage d’un prix de repère pour calculer les tarifs. Cela a induit un nouveau calcul effectué chaque mois par la Commission de régulation de l’énergie. Il faut savoir aussi que pour déterminer le prix de cette énergie, la CRE prend en compte trois coûts initiaux, à savoir le prix d’acheminement avec un taux estimé à 42 % du coût total de cette énergie, les taxes, représentant 29 % et enfin les coûts d’approvisionnement qui participent de 28 % au coût global du gaz consommé par les ménages.
Au chapitre des coûts inhérents à l’acheminement, Caroline Keller, cheffe du service information et communication du Médiateur de l'énergie, expliquait, en février dernier, à Notre Temps, que « la plupart des fournisseurs vont répercuter cette augmentation sur leurs tarifs ». Les coûts de l’entretien du réseau, eux, sont, selon la Commission de régulation de l’énergie, estimés à 1,8 milliard d'euros. Un montant réparti sur un nombre d’abonnés appelé à être divisé par deux à l’horizon 2050 sous une cadence de 15 000 abonnés de moins chaque année.
« La consommation de gaz baisse, ce qui signifie que les coûts d’entretien des infrastructures sont répartis sur un nombre réduit de clients », expliquait, à ce sujet, en février, Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE. Les investissements pour le passage au biométhane pour réduire l’utilisation du gaz fossile auront également un coût qui sera répercuté dans les factures de consommation des ménages.