Les effets du ralentissement de la tendance haussière de l'inflation enregistrée en avril dernier sur un an continuent d'être perçus dans d'autres domaines tels que les salaires. Après la baisse des prix à la consommation de certains produits, l'indice des salaires bruts réagit positivement.
Une légère hausse est d'ailleurs enregistrée au premier trimestre de l'année 2024, selon une enquête de la Direction de l'animation, de la recherche, des études et des Statistiques (Dares). L’indice des salaires entame une courbe ascendante en ce premier trimestre de l’année 2024.
Il augmente de 3,3 %, confirmant la tendance déjà observée au dernier trimestre de l’année 2023. La Dares, qui a révélé les chiffres le 7 mai dernier, mentionne la tendance au ralentissement des prix à la consommation qui permet aux salaires d’entamer cette trajectoire ascendante.
Le ralentissement de l'inflation booste les salaires
Pour cet organisme, le ralentissement de l’inflation ayant marqué le mois d’avril 2024 sur un an rend évidente cette hausse des salaires. D’ailleurs, l’un des indicateurs montrant cette interconnexion est la stabilité des prix à la consommation (hors tabac) qui n’ont augmenté que de 2,1 % entre fin mars 2023 et la fin du même mois de cette année 2024. En 2022, faut-il le souligner, ces derniers étaient à + 6 %.
Résultat : les salaires, en euros constants, ont progressé en moyenne de 1,1 %, permettant ainsi aux salariés de rattraper un peu de pouvoir d’achat. À rappeler, en outre, que le salaire minimum brut ne comprend pas les primes et les indemnités perçues au titre des heures supplémentaires ou complémentaires. Son montant est, en règle générale, porté dans la première ligne du bulletin de paie.
Hausse défavorable aux cadres
Les statistiques révélées par la Direction de l'animation, de la recherche, des études et des Statistiques montrent également l’évolution des salaires par secteurs d’activité. Il en ressort donc que c’est dans l’industrie que les salaires de base ont enregistré les plus importantes augmentations. Sur un an, ils ont, en effet, gagné 1,4 % en euros constants. Le secteur tertiaire, lui, enregistre une hausse de 1,1 %, alors que le secteur de la construction a connu une augmentation de 0,8 %.
Notons que les chiffres révélés par la Dares relèvent que les cadres sont la catégorie lésée par cette tendance haussière des salaires. Ils n’ont enregistré que 0,6 % d’augmentation, tandis que les ouvriers, eux, ont vu leurs rétributions mensuelles augmenter de 1,6 %.
Les employés, pour leur part, ont enregistré des salaires ayant gagné 1,3 %. Également lésées, les professions intermédiaires enregistrent une hausse de 0,8 %. Les résultats définitifs de l’enquête seront rendus publics le 14 du mois de juin prochain, indique enfin le même organisme chargé des statistiques.