Pour parvenir à faire des économies sur les dépenses publiques, le gouvernement veut s'attaquer à l'assurance chômage. Après des semaines de discussion, les partenaires sociaux ne sont pas parvenus à un accord concernant le « pacte de la vie au travail ». Par conséquent, c'est le gouvernement qui va trancher sur les changements à venir pour les demandeurs d'emploi.
Ça sera à partir du 1er juillet prochain que le gouvernement devra fixer les nouvelles règles de l'assurance chômage. C'est, en effet, ce qu'a annoncé le ministère du Travail dans un communiqué rendu public lundi 22 avril. D'ici le 30 juin, l'exécutif devra donc prendre un décret dit de « carence » pour « concourir à l’atteinte du plein emploi et de favoriser le retour rapide en emploi des chômeurs indemnisés », explique le ministère du Travail.
C'est donc le gouvernement qui prendra la main pour trancher sur des mesures relatives à ce pacte de la vie au travail. Pour rappel, les partenaires sociaux avaient entamé des discussions depuis le mois de décembre pour décider d'une série de changements qui concernent notamment l'emploi des seniors, les reconversions professionnelles et le compte épargne temps universel (Cetu).
Les pistes envisagées pour la réforme de l'assurance chômage
Ça sera donc à l'exécutif de trancher sur cette réforme de l'assurance chômage. Trois possibilités avaient d'ailleurs été mises sur la table par le Premier ministre, Gabriel Attal. La première concerne la durée d'indemnisation. Le Premier ministre avait notamment évoqué la possibilité de baisser une nouvelle fois cette durée, qui est actuellement de 18 mois au maximum pour les moins de 53 ans, mais sans descendre « en dessous de 12 mois ».
Le deuxième levier évoqué par Gabriel Attal concerne les conditions d'indemnisation. C'est notamment la durée d'activité exigée pour pouvoir bénéficier d'une indemnisation qui est dans le viseur du Premier ministre. D'ailleurs, c'est cette deuxième possibilité qui est priorisée par le Premier ministre. Enfin, le troisième levier envisagé concerne le montant de l'indemnisation que reçoivent les demandeurs d'emploi éligibles à l'assurance chômage.
Néanmoins, le ministère du Travail a tenu à préciser que ces trois possibilités ne sont que des pistes de travail et que « à ce stade, il n’y a pas de mesure qui tienne plus la rampe que l’autre ». En outre, le décret de carence qui devrait être pris par l'exécutif à la fin du mois de juin devrait acter le passage à 57 ans de l'âge minimum pour bénéficier d'une indemnisation chômage de durée maximale (27 mois).