Le compte à rebours pour les Jeux olympiques de Paris est lancé. Il ne reste que 102 de jours avant leur début. C'est ce moment que le président Emmanuel Macron a choisi pour s'exprimer sur cet événement.
En effet, Emmanuel Macron a fait le tour dans une interview accordée à BFMTV, ce mardi 15 avril, des questions relatives à l'organisation de ces jeux à Paris, qui débuteront le 26 juillet. Il a notamment abordé le volet du coût de ces jeux dans une conjoncture économique difficile pour la France.
Les JO s'autofinancent, indique Macron
« Les Jeux financent les Jeux », a déclaré Emmanuel Macron en réponse à une question sur le poids de cet événement sur les finances publiques de la France. Il réitère ainsi les propos de l'exécutif et des membres du Comité d'organisation des Jeux olympiques. Il faut dire que même si l'organisation des JO est financée par les sponsors, tout ce qui relève des infrastructures est à la charge du trésor français.
Selon certaines estimations, l'État et les collectivités locales devraient débourser 2,4 milliards d'euros. Toutefois, ce coût pourrait atteindre 3 milliards d'euros, selon le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici. Notons que la facture totale des JO de Paris avoisine actuellement 9 milliards d'euros, mais tout n'est pas encore compté, facturé, additionné. La note finale devra donc vraisemblablement dépasser 10 milliards d'euros.
Macron appelle les syndicats à la trêve pendant les JO
L'autre sujet qui représente des inquiétudes est lié aux mouvements de grève qui pourront avoir lieu pendant ces jeux. Emmanuel Macron s'est montré rassurant sur cette question. Il a indiqué qu'il avait « confiance » dans les syndicats et dans leur « esprit de responsabilité ».
Le président a donc lancé un appel indirect aux syndicats, tels que la CGT et FO, qui ont déposé des préavis de grève pour la période des Jeux olympiques. « La France, c'est une équipe, c'est une nation unie et donc on est au rendez-vous de cette exemplarité », a déclaré le chef d'État, ajoutant : « Je dis aux syndicats "On va tous être vigilants, mais on va montrer que la France sait organiser un grand événement, en étant exemplaire sur le droit du travail, sur la sécurité au travail"... Et donc, oui à la trêve olympique ».
Transports inadaptés aux personnes à mobilité réduite
Emmanuel Macron a également évoqué les transports en région parisienne. Il a notamment confirmé la vétusté du métro, qui ne permettra pas aux personnes à mobilité réduite de se déplacer en transports en commun dans la capitale pendant les Jeux.
« On n'est pas totalement à la hauteur et au rendez-vous, on le sait très bien (...) Mais c'étaient des dizaines de milliards d'euros » qu'il fallait dépenser, justifie le président, en reconnaissant ne pas avoir pu « transformer le métro... ». Toutefois, il assure que les lignes ouvertes « sont accessibles ».
« Dans les déplacements, on va avoir 1 000 taxis accessibles qu'on va mettre en place », ajoute Macron qui indique que « c'est aussi une question de changement de mentalité collective. Rendre la ville accessible (...) c'est avoir aussi des gestes du quotidien ».