Le 9 février, le Parquet de Paris a ouvert une enquête suite au vol de données dont ont été victimes les opérateurs Viamedis et Almerys. Ces cyberattaques ont conduit à la fuite des données personnelles de plus de 33 millions d'assurés. Les victimes peuvent désormais porter plainte en ligne à travers un formulaire dédié.
Risque d'usurpation d'identité
Pour rappel, les cyberattaques contre Viademis et Almerys ont eu lieu respectivement le 29 janvier et le 1ᵉʳ février. Ces attaques ont conduit au vol des renseignements personnels de 33 millions assurés, à l'instar des noms et prénoms, des numéros de sécurité sociale et d'autres informations liés aux contrats d'assurances. Les auteurs de cette violation pourraient se servir de ces données pour usurper l'identité des victimes.
Pour prévenir les tentatives d'hameçonnage, les deux opérateurs sont en train d'avertir les utilisateurs concernés un par un. Ces derniers sont également appelés à porter plainte, ainsi que les mutuelles et les prestataires qui travaillent avec ces deux tiers payants.
Comment porter plainte ?
Concrètement, les assurés de Viademis et Almerys dont les données personnelles ont été volées peuvent porter plainte à travers un formulaire en ligne. Pour le remplir, il suffit d'accéder au site Cybermalveillance. Une fois le document rempli, la victime doit le signer puis l'envoyer par mail à l'adresse plainte-befti@interieur.gouv.fr. Elle peut, également, le transférer via le site officiel du gouvernement par transfert sécurisé. La dernière possibilité consiste à imprimer ce document et l'envoyer par courrier à la Direction de la police judiciaire PP, BL2C 2024/30, 36 rue du Bastion, 75017, Paris.
Par ailleurs, les assurés doivent s'adresser à leurs mutuelles pour savoir s'ils font partie des victimes. En parallèle, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) recommande aux concernés de faire preuve de vigilance en attendant le procès. Il est notamment question d'éviter de répondre à des demandes de remboursement de frais de santé qui pourraient provenir des cybercriminels, dont on ignore encore l'identité.
De même, les victimes sont priées de vérifier fréquemment leur compte pour détecter toute activité suspecte. Le président de la CNIL assure, enfin, que les investigations seront rapidement menées afin d'identifier au plus vite les auteurs de cette violation.