Après la déclaration de Gabriel Attal sur la généralisation des 15 heures d'activité par semaine pour tous les allocataires du RSA d'ici 2025, une nouvelle mesure concernant cette allocation a été annoncée le 5 février dans un département de l'Ouest de la France.
Ce dispositif a été mis en place avec la collaboration de la Maison familiale rurale (MFR) de Saint-Berthevin dans le département de Mayenne en faveur d'une catégorie d'allocataires du RSA de la commune de Laval, indique Ouest-France. Dénommé « 2e chance adultes », il s'agit d'un programme d'accompagnement qui cible les plus de 30 ans en décrochage professionnel. En tout, ces derniers auront droit à 14 semaines de stage en entreprise et 16 semaines de sessions pratiques en présence de différents encadrants pour faciliter leur réinsertion professionnelle.
Les allocataires du RSA concerné par le programme 2e chance
Destiné auparavant uniquement aux jeunes de moins de 30 ans, ce dispositif est désormais accessible aux plus de 30 ans. « On portait déjà L’École de la 2ᵉ chance, donc on a utilisé notre savoir-faire pour lancer "2e Chance adultes", qui s’adresse aux plus âgés », détaille Sylviane Faucheux, directrice de la Maison familiale rurale. Selon Samuel Gastineau, le directeur adjoint de l'École 2e chance, cité par Ouest-France, des initiatives portant sur des « ateliers autour de la vie quotidienne, du logement… Mais aussi du sport ou des visites » sont aussi programme de la « 2e chance adultes ». « L’objectif, souligne-t-il, c’est qu’ils retrouvent une routine, du rythme hebdomadaire, du réseau ».
Il convient que les 15 heures d'activité par semaine sont obligatoires pour les bénéficiaires du revenu de solidarité activé en Mayenne depuis avril 2023. Ce département s'est porté volontaire, lui et 18 autres, à appliquer cette nouvelle condition pour toucher le RSA. Selon le président du conseil du département, Olivier Richefou, avec le nombre de demandeurs d'emploi que présente ce département, cette condition semble être la solution pour diminuer le taux de chômage qui a atteint 4.9 % en mars 2023.
« Être au RSA, vivre sans emploi avec 600 € par mois, ce n’est pas une finalité, le président du conseil départemental. Nous avons près de 20 000 emplois à pourvoir en Mayenne. On ne peut pas accepter de ne rien faire », a-t-il déclaré. Il faut rappeler que cette réforme, qui va s'étendre à 47 départements d'ici la fin du mois de février, a soulevé de vives critiques au sein de certains milieux politiques et associatifs qui dénoncent une réforme irréalisable qui contribuera à isoler davantage des couches fragiles de la société.
