Comme il fallait s'y attendre, avec la fin du bouclier tarifaire, les prix du gaz vont augmenter cette année. La hausse devrait intervenir à partir de juillet prochain à hauteur de 7,30 euros TTC le mois environ.
La révision des prix du gaz en France est désormais officielle. Après une relative stabilité qui a marqué les prix ces dernières années, les Français devront se préparer à payer plus cher leur consommation mensuelle en gaz dès l’été prochain. Une nouvelle augmentation a été annoncée vendredi par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) et le gestionnaire du réseau GRDF. Elle est imputée à la révision à la hausse du tarif des réseaux de distribution. Ce dernier devrait voir sa valeur rehaussée en moyenne de 27,5 % au 1ᵉʳ juillet 2024.
Une décision qui remonte à la fin du bouclier tarifaire
Il faut savoir que la décision d’augmenter le tarif de distribution du gaz ne date pas d’aujourd’hui. En effet, elle a été prise dans le sillage de la fin du bouclier tarifaire. Une consultation portant sur les révisions tarifaires pour la période allant jusqu’à 2027 dans le but de répondre aux exigences de la transition énergétique, avec les intervenants du marché, a eu lieu fin 2023 à l’initiative de la CRE.
« Cette initiative présente des coûts, dont le financement est en partie imposé aux consommateurs avec une augmentation du prix du gaz. GRDF, le gestionnaire du réseau de gaz en France, a proposé une augmentation du tarif du gaz à hauteur de 41 %. Un chiffre jugé excessif par la CRE qui a proposé de son côté une augmentation moyenne de 30 % pour les tarifs de distribution dès le 1ᵉʳ juillet 2024 », rappelle le site meilleurtaux.
« L’impact sur la facture du consommateur résidentiel s’élèvera à +5,5 %, soit +7,30 euros TTC par mois pour un client chauffage moyen tel que présenté dans le Prix repère de vente de gaz (PRVG) » publié chaque mois par la CRE, estime le gendarme de l’énergie, selon Sud-Ouest.
Pourquoi cette hausse des prix du gaz ?
En revanche, sur la facture mensuelle totale d’un client eau chaude sanitaire/cuisson moyen, l’augmentation sera de plus 10,4 %, soit +2,20 euros TTC. Cette nouvelle tarification est mise en place pour couvrir les coûts d’acheminement désormais facturés aux consommateurs.
Selon GRDF, qui assume ces coûts en premier lieu, la réévaluation des prix est motivée par le souci de rattraper les dernières augmentations enregistrées lors de la période précédente, jusque-là non répercutées sur la facture du client, en raison du bouclier tarifaire.
« Le tarif est resté stable et n’a donc pas permis de couvrir l’ensemble des coûts de l’entreprise », explique le groupe. La CRE, de son côté, développe que « ce tarif permet de maintenir un niveau de sécurité élevé pour les réseaux et de contribuer activement à la transition énergétique, notamment en permettant l’intégration du biogaz dans les réseaux ».