Après avoir connu de nombreux ajustements au cours de l'année 2023, la retraite de base a été réévaluée à la hausse dès le 1ᵉʳ janvier. Seulement, certains retraités verront leur pension diminuer au cours du mois de février en raison de trois prélèvements sociaux.
Chaque année, les pensions sont sujettes à des revalorisations. Après l'augmentation des retraites de base au 1ᵉʳ janvier 2024 et de la complémentaire Agirc-Arrco fin 2023, en ce début février, un autre changement qui risque, toutefois, d'impacter négativement les seniors, est sur le point d'être effectué. En effet, la pension de retraite de certains assurés peut baisser suite à la hausse de trois prélèvements sociaux. Il s'agit de la contribution de solidarité pour l’autonomie (Casa), la contribution sociale généralisée (CSG) et de la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS).
Ces taxes sont réévaluées en fonction du dernier avis d'imposition de chaque retraité. Par conséquent, une augmentation de revenus du bénéficiaire de la pension retraite entraînera systématiquement la hausse du taux d'imposition, réduisant ainsi le montant perçu.
Quels sont les retraités les plus touchés ?
La baisse de la pension de retraite annoncée pour février sera proportionnelle au taux d'imposition de chaque retraité. On distingue une première catégorie de retraités non imposables qui ne sont pas tenus de s'acquitter des prélèvements sociaux (CSG, Casa et CRDS). Cette catégorie n'est pas donc pas concernée par une baisse de leur pension en février.
La seconde catégorie est celle qui bénéficie d'un taux réduit, avec une exonération de la Casa, une CRDS à 0,5% et une CSG à 3,8%. La pension de retraite de ces seniors sera affectée par une légère baisse. La troisième catégorie profite du taux médian. Elle est assujettie à un taux de la CSG à 6,6%, à un taux de la CRDS à 0,5% et à un taux de la Casa à 0,3%. Enfin, la catégorie qui sera la plus impactée par ce changement est celle à laquelle s'applique le taux normal, avec un taux de la CSG à 8,3%, de la Casa à 0,3% et de la CRDS à 0,5%.
À noter que l'exonération totale est estimée à 12 230 euros pour une part fiscale, tandis qu'elle oscille entre 12 231 et 15 888 euros pour un taux réduit. Quant au taux médian, la catégorie concernée est comprise entre 15 889 et 24 812 euros. Enfin, s'agissant du taux normal, une part fiscale peut aller au-delà de 24 812 euros. Par ailleurs, il est important de noter qu'un retraité bénéficiant d'une exonération en 2023 ne passera pas systématiquement au niveau supérieur en 2024, et ce, grâce au dispositif de lissage. Ce n'est qu'après deux années consécutives, avec un revenu plus important, que les retraités passeront à un niveau d'imposition supérieur.