La pension des retraités a été revalorisée à hauteur de 5,3 % pour cette année, et les concernés recevront cette hausse le 9 février 2024. Si cette hausse semble être à leur avantage, compte tenu du niveau d'inflation, d'autres bonnes nouvelles assez « discrètes », comme le rapporte le média expert des questions financières MoneyVox, attendent les retraités.
Rappelons d'abord que la revalorisation 5,3 % de la pension de retraite de base n'est autre que le fruit d'un calcul logique qui prend en compte le niveau de l'inflation. Cela dit, les retraités estiment que cette revalorisation n'est pas suffisante face au contexte économique actuel. Pour combler justement ces vides financiers qui peuvent léser les seniors, cette année leur réserve quelques petites surprises.
Le plafond de retraite de base
Pour les personnes qui prendront leur retraite en 2024, il est important de noter que le plafond de la Sécurité sociale (PASS), qui était inchangé de 2020 à 2022, a augmenté de manière significative de 6,9 % en 2023. En 2024, il enregistre une nouvelle hausse importante, atteignant 5,4 %. Cette augmentation a des conséquences positives pour ceux sur le point de prendre leur retraite.
Cette nouvelle revalorisation du PASS de 5,4 % pour cette année fait augmenter la retraite maximum pour la pension de base à 1932 euros brut, après qu'elle a été en 2023 à 1833 euros, pour une hausse de 6,9 % en 2023. Cependant, il faut savoir que le plafond dont il est question s'applique uniquement aux nouvelles retraites qui débutent en 2024, à partir du 1er janvier. Il concerne spécifiquement la pension de base du secteur privé, gérée par l'Assurance retraite (via la Cnav ou Carsat). Il ne s'applique pas à la complémentaire Agirc-Arrco, qui concerne les anciens employés et travailleurs indépendants du secteur privé.
Retraite minimum
Rappelons que la retraite minimum est un mécanisme appelé « minimum contributif » qui garantit une retraite minimale si certaines conditions sont satisfaites. Avec la réforme des retraites en septembre dernier, ce minimum contributif a été augmenté, passant de 684 euros à 709 euros à partir. Pour cette année, au 1er janvier, cette valeur a connu une hausse de 709 à 733 euros pour le minimum contributif et de 848 à 876 euros en cas de majoration complète.
Cependant, au cas où les conditions d'éligibilité à ce minimum ne sont pas remplies, le calcul se fait d'une autre manière, à savoir un prorata appliqué au nombre de trimestres du retraité.
La fin programmée du malus Agirc-Arrco
Le malus est une réduction temporaire de la retraite pendant 3 ans, et ce même si le travailleur part à la retraite à taux plein. Depuis le 1ᵉʳ décembre 2023, les personnes qui prennent leur retraite du secteur privé n'auront plus de réduction de leur complémentaire Agirc-Arrco, appelée malus.
Avec la réforme des retraites, le malus n'était plus nécessaire, donc il a été supprimé pour les nouvelles retraites. Cependant, ceux qui sont partis récemment et qui paient encore ce malus sur leur complémentaire Agirc-Arrco devront attendre jusqu'au 1ᵉʳ avril 2024. À partir de ce mois-là, le « coefficient de solidarité » (le nom officiel du malus) ne sera plus appliqué. Il n'y aura pas de remboursement pour les malus payés récemment ni pour ceux à payer au cours du premier trimestre 2024, selon l'accord Agirc-Arrco.