Bien que relative, la question de la « pauvreté » est souvent sujette à de nombreuses interrogations. Dans ses dernières prévisions, l'Insee a conclu que 14,5 des Français sont considérés comme « pauvres ».
Le seuil de pauvreté fixé à 60 % du revenu médian
En effet, l’Insee propose une première grille de lecture qui se base sur le revenu et le seuil de pauvreté. Ainsi, les personnes pauvres sont celles qui vivent avec moins de 60 % du revenu médian. D'après ses dernières données (2021), l'Insee estime le revenu médian à hauteur de 1 930 euros net par mois. Ce qui divise la société française en deux, car 50 % de la population perçoit un salaire moindre que ce seuil.
Fixé à 60 % du revenu médian, le seuil de pauvreté est donc de 1 158 euros par mois. Par conséquent, les personnes seules dont les revenus mensuels sont inférieurs à cette somme sont considérées comme « pauvres ». En ce qui concerne les familles monoparentales avec un enfant et les couples sans enfants, ce seuil passe respectivement à 1 505 et 1 737 euros. Enfin, les couples avec deux enfants dont les revenus mensuels sont inférieurs à 2 432 euros sont considérés en situation de pauvreté.
Le taux de « privation » a également toute son importance
Dans ses prévisions, l'Insee consacre un indicateur pour les privations. En effet, renoncer au chauffage, à une connexion Internet ou ne plus parvenir à payer son loyer sont aussi des indicateurs qui peuvent déterminer si une personne est en situation de pauvreté. Le « taux de privation matérielle et sociale » indiqué par l'Insee se décline autour de 13 renoncements qui concernent, notamment, le fait de ne plus payer à temps le loyer, l’emprunt hypothécaire, les charges du logement ou les crédits à la consommation, ne pas chauffer correctement son logement, ne pas être en mesure de faire face à une dépense inattendue de 1 000 euros et ne pas manger des protéines tous les deux jours.
Ces privations s'illustrent également dans le fait de ne pas posséder de voiture, n’avoir qu’une seule paire de chaussures, ne pas sortir avec des amis pour dîner ou boire un verre au moins une fois par mois et renoncer aux activités de loisir. Les foyers qui cumulent au-delà de cinq privations sont considérés comme « pauvres en conditions de vie ». Avec ces indicateurs, 30 % des ménages s’avouent incapables de faire face à une dépense imprévue de 1 000 euros. 10 % sont, quant à eux, dans l’impossibilité d’acheter des vêtements neufs, indique Francelive.