Croissance en France : les prévisions pessimistes de la Banque de France pour l’année 2023

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.
Par Ines Chekirine Publié le 24 juin 2023 à 15h16
Croissance les nouvelles prévisions de la Banque de France pour l'année 2023
Croissance les nouvelles prévisions de la Banque de France pour l'année 2023 - © www.econostrum.info

D'après les prévisions de la Banque de France, un déclin économique est attendu en 2023 pour le pays. L'institution financière anticipe une croissance qui s'établirait à 1% pour l'année 2024, avant d'augmenter pour atteindre 1,5% en 2025. En ce qui concerne l'inflation, elle devrait connaître une décélération, diminuant jusqu'à 4% en 2023.

Après avoir augmenté de 2,5 %, le PIB (Produit Intérieur Brut) est sur le point de connaitre une hausse de 0,7 %. Cette lueur d'espoir pour la France est en partie due à la chute des prix des carburants, après une flambée inquiétante au cours de l'an dernier. Cependant, il est important de noter que cette prévision indique une progression moins importante que celle anticipée par le gouvernement, qui tablait sur une croissance de 1%.

Une croissance de 1% prévue en 2024

Il faut savoir que les hausses de croissance de 1% et 1,5 %, prévues respectivement pour 2024 et 2025, représentent une prévision en chute de 0,2 point. Par ailleurs, si le reflux de l'inflation représente une bonne nouvelle pour les foyers, notamment les plus modestes, il ne profite pas aux exportations françaises. L'augmentation du taux d'intérêt de la Banque centrale européenne aura un impact non négligeable sur la conjoncture de l'économie mondiale. Il en sera de même pour les investissements.

« Il y a six mois, la grande crainte était d'avoir à la fois une récession et l'installation d'une inflation trop forte. Nous sommes aujourd'hui plus confiants : nous allons sortir progressivement de l'inflation tout en évitant la récession », a assuré François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, dans les colonnes du journal Les Echos. « Mais cela ne suffira pas à l'ambition de croissance de la France. Dès lors que l'on sort du mode crise et de l'urgence, il faut sérieusement s'atteler à une stratégie de transformation pour muscler notre capacité productive, en particulier la transformation du travail », explique-t-il encore.

Par ailleurs, le gouvernement anticipe des pistes économiques d'environ 10 milliards d'euros sur le quinquennat. D'autre part, la Banque de France a affirmé que, dans le cas où la législation ne changerait pas, l'endettement public ne connaîtra qu'une légère baisse à 111%. Il en sera de même pour le déficit public, prévu à plus de 4% du PIB en 2025.

L'inflation en accalmie d'ici la fin 2023

En ce qui concerne l'inflation, les prévisions sont optimistes. En effet, une baisse à 4% est prévue pour la fin de l'année. Toujours selon la Banque de France, l'indice de prix à la consommation harmonisée (IPCH) devrait atteindre les 5,6% en 2023, contre 5,9% en 2022. De même, la hausse des prix ne devrait pas dépasser les 2,4% en 2024, tandis qu'elle pourrait baisser à 1,9% en 2025. Aussi, le pouvoir d'achat par habitant baisserait de 0,4%, avant la désinflation et une croissance de +0,9% en 2024, puis de +0,5% en 2025.

Quant au taux de chômage, il est attendu qu'il connaisse une hausse, mais elle serait relativement modérée comparée aux taux annoncés par les prévisions. En effet, il passera de 7,1% à 7,4% en 2024, pour atteindre les 7,6% en 2025.

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.

Diplômée en science économique et rédactrice de profession, je vous emmène à la découverte de l'actualité économique et politique à travers la France et la Belgique.

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