À partir du 1er janvier 2026, plusieurs mesures importantes entreront en vigueur dans le domaine du travail et de l’emploi. Ces changements touchent différents aspects, notamment le salaire minimum, les cotisations sociales, la reconversion professionnelle et la santé au travail. L’objectif de ces ajustements est de renforcer certains dispositifs, d’améliorer la protection des travailleurs et de favoriser l’insertion des personnes en situation de handicap.
Revalorisation du Smic et des cotisations sociales
Le Smic horaire brut est revalorisé à 12,02 euros en janvier 2026, soit une augmentation de 14 centimes par rapport à novembre 2024. Le Smic mensuel brut pour un temps plein est désormais fixé à 1 823,03 euros, ce qui représente une hausse de 21,23 euros par mois. À Mayotte, ces montants sont spécifiques, avec un Smic horaire brut de 9,33 euros et un Smic mensuel brut de 1 415,05 euros.
Le minimum garanti est également ajusté, passant à 4,25 €, et cette hausse a des répercussions sur plusieurs secteurs liés aux cotisations sociales et prestations. En particulier, le plafond de la sécurité sociale est revalorisé de 2 % pour atteindre 48 060 € sur l’année, avec un plafond mensuel de 4 005 €. De plus, la réduction générale unique des cotisations patronales entre en vigueur, remplaçant plusieurs dispositifs existants et simplifiant le système pour les employeurs.
Évolutions en matière de retraite, santé au travail et reconversion professionnelle
Les pensions de retraite de droit propre et de droit dérivé, ainsi que les majorations telles que le minimum contributif et le minimum de réversion, connaissent une revalorisation de 0,9 % au 1er janvier 2026. Cette revalorisation s’applique aussi aux cotisations et rémunérations ayant servi au calcul des pensions de vieillesse.
Le domaine de la reconversion professionnelle connaît également une réforme notable. Un nouveau contrat à durée déterminée (CDD) est introduit spécifiquement pour les périodes de reconversion des salariés. Ce CDD vise à faciliter la mobilité professionnelle, en particulier pour les salariés seniors, tout en remplaçant le dispositif de reconversion ou promotion par alternance (Pro-A), qui est supprimé.
Concernant la santé et sécurité au travail, les cotisations des services de prévention et de santé au travail interentreprises (SPSTI) ont été fixées à un coût moyen national de 116 euros. De nouvelles dispositions pour l’organisation de la prévention des risques dans les mines et carrières sont également mises en place.
Insertion professionnelle et emploi des personnes en situation de handicap
Des mesures visant à renforcer l’insertion par l'emploi et l’activité économique (IAE) sont aussi au programme. Le dispositif « contrat-passerelle » a pris fin en décembre 2025, et des ajustements sont faits dans les règles de comptabilisation des sorties pour les associations intermédiaires et les entreprises de travail temporaire d’insertion.
Une autre mesure importante concerne l'emploi des personnes handicapées. Un cadre conventionnel a été mis en place, impliquant l’État, France Travail, Capel emploi, l’Agefiph et le Fiph, dans le but de renforcer l’intégration des services pour mieux accompagner les personnes en situation de handicap et les employeurs publics et privés.
Autres évolutions et formalités pour les employeurs
À partir de 2026, des modifications concernant les indemnités de rupture conventionnelle et de mise à la retraite sont prévues. Le taux de la contribution patronale liée à ces indemnités sera désormais porté de 30 % à 40 % pour les ruptures intervenant après cette date.

La Déclaration sociale nominative (DSN) est également généralisée pour les structures de l’IAE, permettant une simplification administrative et un meilleur suivi des aides au poste. Cette réforme vise à automatiser les processus de déclaration et à fiabiliser les paiements des aides, avec des règles plus strictes pour garantir la transparence des informations transmises.
Le portail « Mes démarches travail » facilite désormais la gestion des démarches administratives pour les employeurs, avec la possibilité de procéder à la déclaration préalable de chantier ou de demander la rupture ou le transfert d’un salarié protégé.
En conclusion, ces réformes introduites en 2026 visent à adapter le droit du travail aux évolutions économiques et sociales actuelles, tout en renforçant la protection des salariés et en simplifiant les procédures administratives pour les employeurs.








