Ce jeudi 25 décembre 2025, les prix des carburants ont enregistré une baisse significative, atteignant leurs niveaux les plus bas depuis trois ans. Le prix du sans-plomb et du diesel a chuté de sept centimes en une semaine, avec une réduction particulièrement marquée pour le gazole, qui perd 16 centimes par litre par rapport au mois précédent.
Cette baisse est principalement liée à l’évolution du cours du pétrole, qui a baissé en raison des tensions géopolitiques, notamment les perspectives de levée des sanctions contre la Russie, un des principaux producteurs de pétrole. En outre, le ralentissement de la croissance mondiale, notamment en Chine, a réduit la demande de pétrole, ce qui a contribué à une baisse des prix.
Cependant, cette situation de prix bas ne devrait pas durer. En effet, à partir du 1er janvier 2026, une augmentation est attendue en raison de l’alourdissement des certificats d’économie d’énergie (CEE). Ces certificats, qui obligent les vendeurs d’énergie à financer des actions pour réduire la consommation d’énergie et améliorer l’efficacité énergétique, pèsent actuellement environ 11 centimes par litre de carburant.
Leur contribution va augmenter en 2026, ce qui entraînera une hausse de 4 à 6 centimes par litre sur les tarifs du diesel et de l’essence. Cette hausse est également liée à des financements d’initiatives écologiques, comme les bonus pour l’achat de véhicules propres. Une partie du prix payé à la pompe sert ainsi à financer ces programmes écologiques.
Les prix des carburants liés à la géopolitique
Cette augmentation réglementaire des prix pourrait être un sujet sensible politiquement. En 2018, le mouvement des « gilets jaunes »avait éclaté suite à l’augmentation des taxes sur les carburants, ce qui a conduit le gouvernement à être particulièrement vigilant cette fois-ci. Philippe Tabarot, ministre des Transports, a indiqué qu’il se montre particulièrement mobilisé pour éviter que les prix à la pompe n’explosent, soulignant l’importance de maintenir une stabilité tout en menant des actions écologiques.
En parallèle, les prix mondiaux du pétrole restent soumis à une forte volatilité. Actuellement, le baril de Brent s’échange autour de 60 dollars, contre près de 100 dollars il y a deux ans. Bien que la situation géopolitique, notamment la guerre en Ukraine, semble s’améliorer, des tensions entre les États-Unis et le Venezuela pourraient à nouveau faire remonter les prix. De plus, des facteurs liés à l’offre et la demande continueront d’influencer ces fluctuations.
Ainsi, bien que les prix des carburants soient actuellement au plus bas, les prévisions pour 2026 suggèrent une remontée des tarifs, notamment en raison des nouvelles régulations écologiques et de la volatilité des marchés pétroliers.









