En 2025, les Français continuent de modifier leurs habitudes d’épargne. Selon les derniers chiffres publiés par la Caisse des dépôts, les dépôts sur les livrets réglementés, tels que le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), ont diminué.
En novembre 2025, le montant total sur le Livret A s’élevait à 438,9 milliards d’euros, soit une baisse de 800 millions d’euros par rapport au mois d’octobre. Le LDDS a également connu une réduction, avec un encours de 161,8 milliards d’euros, soit 300 millions d’euros de moins qu’en octobre selon la Caisse des dépôts.
Les raisons de cette diminution sont multiples. Le taux du Livret A a été progressivement abaissé en 2025, passant de 3 % en janvier à 2,4 % en février, puis à 1,7 % en août. Cette baisse, due au ralentissement de l’inflation, a incité de nombreux épargnants à réorienter leurs placements. Cependant, bien que les Français aient réduit leur épargne sur ces produits réglementés, ils n’ont pas nécessairement consommé cet argent.
Le transfert de l’épargne vers des produits financiers plus attractifs
Le principal bénéficiaire de cette réorientation est l’assurance-vie. Selon la Caisse des Dépôts, l’encours de l’assurance-vie a atteint 2 100 milliards d’euros à la fin du mois d’octobre 2025, en augmentation de 6,5 % par rapport à l’année précédente. Les épargnants se tournent ainsi vers des produits à long terme, considérés comme plus avantageux que les livrets réglementés en raison de leurs rendements plus élevés et de leur flexibilité.
D’autres produits d’épargne, comme le Livret d’épargne populaire (LEP), ont également connu des augmentations. Le LEP, réservé aux ménages aux revenus modestes, a atteint un encours de 80,9 milliards d’euros en novembre, soit une hausse de 200 millions d’euros par rapport à octobre. Le taux d’intérêt du LEP est plus favorable, fixé à 2,7 %, contre 1,7 % pour le Livret A.
Le changement de comportement des Français montre une volonté d’optimiser leur épargne face à la baisse continue des rendements des livrets réglementés. Ce phénomène pourrait se poursuivre en 2026, avec une nouvelle baisse attendue du taux du Livret A, qui pourrait descendre à 1,5 % voire 1,4 % en raison de la faible inflation.
En somme, bien que les Français continuent d’épargner, ils privilégient désormais des produits financiers plus rentables, tels que l’assurance-vie, au détriment des livrets réglementés. Ce transfert d’épargne reflète l’adaptation des épargnants à un environnement de taux d’intérêt en baisse, cherchant à faire fructifier leur capital de manière plus efficace.
