Philippe Juvin, rapporteur du budget, a exprimé son optimisme quant à la présentation du budget de la France pour 2026. Contrairement à l’année précédente, où des incertitudes financières ont marqué le processus, il est confiant que le pays aura un budget en janvier 2026. Cependant, des défis restent à relever, en particulier concernant le déficit public.
Actuellement à 5,3% du PIB, l’objectif est de le réduire à moins de 5%. Pour atteindre cet objectif, il faudra économiser au minimum 9 milliards d’euros, précise Philippe Juvin, qui estime qu’une réduction du déficit de 0,1% équivaut à 3 milliards d’euros. La réduction des dépenses est la priorité pour atteindre cette cible. Selon Juvin, il est crucial de « modérer l’envie fiscale » et d’éviter des mesures comme la taxe sur les holdings, qui figurent dans le projet initial. Le rapporteur souligne également sur BFMTV la nécessité de baisser les dépenses publiques et d’éviter des décisions fiscales supplémentaires.
Quant à la loi spéciale, qui doit être adoptée pour permettre l’adoption du budget, Philippe Juvin considère que son coût sera limité. Il conteste l’évaluation précédente de 12 milliards d’euros avancée par Amélie Montchalin, la jugeant exagérée. « Si nous avons un budget dans les quinze premiers jours de janvier, cela ne changera pas l’économie du pays », affirme Juvin, qui précise que l’instabilité politique de l’année précédente n’est plus présente cette fois-ci. Selon lui, la loi spéciale, si elle est votée rapidement, aura un impact minimal sur l’économie nationale.
La stratégie de Sébastien Lecornu pour dépasser l’impasse sur le budget 2026
Sébastien Lecornu, ministre des Collectivités territoriales, a détaillé les stratégies du gouvernement pour sortir de l’impasse sur la loi de finances 2026 qui touche actuellement la France. Face à un contexte économique tendu, Lecornu a évoqué plusieurs pistes pour résoudre les blocages dans l’adoption du budget. Le Premier ministre a souligné que la priorité demeure la gestion des finances publiques et la préparation du budget dans les meilleurs délais.
Une partie importante de l’approche du gouvernement repose sur la révision des priorités budgétaires, avec un accent particulier sur la réduction des dépenses publiques, et la mise en œuvre de réformes fiscales plus modérées. Le gouvernement se concentre sur des ajustements plutôt que sur des hausses d’impôts, dans le but de maintenir l’équilibre financier tout en répondant aux besoins des collectivités territoriales.
Les discussions autour du budget sont particulièrement sensibles, car elles impliquent un dialogue constant entre l’État et les collectivités locales, afin d’assurer que les projets de loi ne pénalisent pas les zones les plus fragiles économiquement. Lecornu a affirmé que des solutions pragmatiques seraient trouvées pour surmonter l’impasse et garantir la stabilité des finances publiques. Les prochains mois seront déterminants pour l’évolution de la situation budgétaire de la France, et les décisions prises dans les semaines à venir auront un impact significatif sur les finances de l’État, ainsi que sur les relations entre l’État et les collectivités locales.








