Les agriculteurs du sud-ouest de la France continuent leurs actions de blocage d’autoroutes malgré une réduction générale des mobilisations. Le week-end du 20 décembre 2025 a marqué une baisse significative des blocages, avec 50 actions recensées samedi soir, impliquant 1 619 agriculteurs, contre 93 actions et moins de 4 000 personnes la veille, selon le ministère de l’Intérieur.
Cependant, certains axes restent encore fermés, principalement dans la région de Bordeaux et entre Toulouse et Bayonne. L’A64, qui relie Toulouse à Bayonne, reste fermée sur plus de 180 kilomètres, affectant la circulation de la Haute-Garonne aux Pyrénées-Atlantiques. Des agriculteurs, dirigés par Jérôme Bayle, poursuivent leur blocage dans cette zone, où Vincent Riffet, un céréalier de la région, affirme que les manifestants ne comptent pas arrêter leurs actions tant que leurs revendications ne seront pas prises en compte.
En parallèle, un autre blocage persiste sur l’A63, près de Bordeaux, à Cestas. Fabrice Lagueyt, éleveur de bovins et coprésident de la Coordination rurale de Gironde, a précisé que ce blocage serait maintenu au moins jusqu’au dimanche soir. La circulation reste possible dans le sens Bordeaux-Bayonne grâce à une déviation, mais elle reste perturbée.
Des actions de blocage localisées et des revendications maintenues
En Ariège, le blocage de la N20 à Tarascon-sur-Ariège continue également, touchant principalement les camions et les cars, bien que les véhicules légers puissent circuler. D’autres actions plus localisées ont eu lieu dans différentes régions de France, telles qu’Aubagne, en Indre-et-Loire, dans le Jura, et dans la Vienne. Ces actions, bien que moins importantes, ont provoqué des perturbations locales et contribué à maintenir la pression sur le gouvernement.
Les agriculteurs, bien que moins nombreux, maintiennent une pression sur les autorités en raison de la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une maladie affectant le cheptel bovin. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a fait un point sur l’avancée de la vaccination, annonçant que près de 50 % des bovins ariégeois étaient vaccinés, avec des taux similaires dans d’autres départements. Cette gestion de la crise sanitaire reste un point de crispation majeur pour les syndicats agricoles.
Bien que plusieurs blocages aient été levés, les représentants agricoles continuent de revendiquer des mesures concrètes. Bertrand Venteau, président de la Coordination rurale, a précisé qu’il sera présent le 5 janvier lors de la prochaine rencontre avec le Premier ministre pour défendre les intérêts des agriculteurs. Les syndicats, tels que la Confédération paysanne, ont également réaffirmé leur engagement à maintenir les actions.








