En 2026, les augmentations de salaires devraient être limitées pour une grande majorité des salariés, selon une étude réalisée par le groupe Alpha. Plus de la moitié des entreprises qui ont déjà négocié les salaires ne prévoient aucune augmentation pour l’année à venir.
Parmi celles qui ont décidé d’augmenter les salaires, la hausse moyenne prévue est de 1,7 %, en baisse par rapport à 2025, où les augmentations étaient en moyenne de 2,3 %. Cette tendance reflète un ralentissement marqué par rapport aux années précédentes, comme en 2024, où l’augmentation moyenne avait atteint 3,5 %.
La baisse des augmentations salariales peut être attribuée à plusieurs facteurs. D’une part, le pouvoir de négociation des salariés a diminué en raison d’un relâchement des tensions sur le marché du travail et des difficultés économiques rencontrées par les entreprises. D’autre part, l’inflation a connu une forte désinflation ces deux dernières années, ce qui a réduit la pression pour des hausses de salaires plus importantes. En octobre 2025, l’inflation était de 0,9 % sur un an, contre 2 % en 2024, et bien moins élevée que les 5 % de 2022.
Des différences de hausse de salaires selon la taille des entreprises
Les prévisions salariales varient également selon la taille des entreprises. Les grandes entreprises, selon une étude menée par le groupe Alixio, prévoient une augmentation moyenne de 2,1 % pour 2026, bien que cette augmentation soit également en baisse par rapport à l’année précédente, où elle avait atteint 2,4 %. Pour les petites entreprises, les prévisions d’augmentation sont nettement plus faibles. En moyenne, les hausses salariales devraient être limitées à 0,8 % une fois intégrées les entreprises n’ayant pas prévu d’augmentation.
La politique salariale de certaines entreprises semble privilégier les augmentations individuelles plutôt que collectives. En effet, les augmentations générales sont plus modestes, avec 0,17 % pour les cadres et 0,7 % pour les non-cadres. En revanche, les budgets consacrés aux augmentations individuelles sont plus élevés, atteignant 1,7 % pour les cadres et 1,1 % pour les non-cadres. Cela suggère une volonté des entreprises de récompenser davantage la performance individuelle des employés.
En dehors des augmentations salariales, les primes telles que la « prime Macron » connaissent également une réduction. Seules 10 % des entreprises prévoient de verser cette prime, dont les conditions sont jugées moins avantageuses qu’auparavant. Par ailleurs, une autre mesure importante pour 2026 sera la transposition de la directive européenne sur la transparence salariale, qui vise à réduire les inégalités entre les sexes. Plusieurs entreprises ont d’ores et déjà prévu une augmentation de leur budget pour combler ces écarts de rémunération, avec 11 % des entreprises augmentant leur budget dédié à la question de l’égalité salariale entre hommes et femmes.








