À compter du 1er janvier 2026, les factures d’électricité et de gaz augmenteront d’environ 50 euros par an pour de nombreux particuliers. Cette évolution est liée au renforcement du dispositif des certificats d’économies d’énergie, créé en 2005.
Ce mécanisme impose aux fournisseurs d’énergie de financer des actions destinées à réduire la consommation énergétique, comme des aides à l’isolation des logements. Cette hausse s’appliquera chez plusieurs fournisseurs, dont EDF, Engie et des acteurs alternatifs, selon les informations relayées par France Inter. En revanche, les clients bénéficiant de contrats à prix fixe ne seront pas concernés. Chaque fournisseur reste libre de répercuter ou non cette hausse, selon sa politique commerciale.
Une demande de transparence sur les coûts du gaz et de l’électricité
Clarisse Berger, spécialiste des certificats d’économies d’énergie à l’UFC-Que Choisir, a déclaré que ces coûts sont difficilement identifiables sur les factures. Elle a précisé que « cela relève vraiment de la stratégie commerciale des fournisseurs de voir comment est-ce qu’ils répercutent ça » et ajouté qu’« il n’y a pas de ligne CEE sur les factures (des clients), donc c’est compliqué de voir cette répercussion sur une période, même sur une année ».
L’association UFC-Que Choisir appelle à un plafonnement de ces hausses tarifaires ainsi qu’à davantage de clarté sur la manière dont les coûts liés aux certificats sont intégrés dans les factures. L’obligation pour les fournisseurs étant revue à la hausse par le gouvernement à partir de janvier, cette charge supplémentaire pourrait impacter durablement les budgets des foyers concernés.
Le dispositif repose sur le principe dit du « pollueur-payeur », en vertu duquel les fournisseurs d’énergie doivent soutenir financièrement les mesures de réduction des consommations. Ce système, piloté par l’État, est destiné à contribuer aux objectifs climatiques par l’incitation à l’efficacité énergétique.
Parallèlement, une augmentation des prix du carburant est également prévue au 1er janvier 2026, comprise entre 4 et 6 centimes par litre. Cette hausse découle elle aussi du système des certificats d’économies d’énergie appliqué au secteur pétrolier. Le ministère de l’Économie a réagi en appelant les entreprises concernées à la responsabilité, tout en précisant que certaines déclarations publiques de groupes pétroliers contenaient, selon ses termes, « plusieurs contre-vérités ».
À ce jour, aucune mesure de compensation directe pour les particuliers n’a été annoncée. Le ministère de la Transition écologique a rappelé que le dispositif est appliqué de manière uniforme aux acteurs concernés, sans remise en question du principe général du financement des actions d’économies d’énergie.








