Le patrimoine transmis par les générations issues du baby-boom, actuellement en retraite, est estimé à environ 9 000 milliards d’euros. Cette transmission massive, qui va s’intensifier dans les 15 prochaines années, a attiré l’attention des parlementaires, certains suggérant de taxer davantage cet héritage.
Cependant, cette idée se heurte à une forte impopularité parmi les Français. Le rapport du sénateur socialiste Alexandre Ouizille et de deux hauts fonctionnaires, publié par la Fondation Jean-Jaurès en 2024, révèle que le patrimoine des Français les plus âgés va être transféré à leurs héritiers dans les années à venir.
Un patrimoine qui représente plus de deux fois et demie la dette de la France
Cette transmission est estimée à 9 000 milliards d’euros sur 15 ans, soit plus de deux fois et demie la dette française actuelle. Ce phénomène est amplifié par l’augmentation de la valeur des biens, notamment l’immobilier, dans les dernières décennies. Actuellement, environ 400 milliards d’euros de patrimoine sont transmis annuellement. La Fondation Jean-Jaurès prévoit que ce montant pourrait atteindre 677 milliards d’euros d’ici 2040.
La transmission du patrimoine est également une source importante de recettes fiscales pour l’État. En 2023, les droits de succession ont permis à l’État de percevoir près de 16,6 milliards d’euros. Si le flux successoral continue de croître au rythme prévu, les recettes fiscales associées pourraient dépasser 30 milliards d’euros en 2040. Cela a conduit certains parlementaires, dont la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, à suggérer une augmentation des taxes sur les héritages.
Les inégalités liées à la transmission du patrimoine
Cette transmission n’est pas homogène, et elle accentue les inégalités. En France, la moitié la plus pauvre des ménages ne détient que 8 % du patrimoine total. En 2018, 87 % des héritages étaient inférieurs à 100 000 euros, seuil à partir duquel les héritages sont soumis à des droits de succession. À l’opposé, les héritiers les plus riches perçoivent des héritages bien plus conséquents. Le Conseil d’analyse économique (CAE) a estimé que les 1 % des héritiers les plus riches héritent en moyenne de 4,2 millions d’euros nets.
L’héritage est désormais un facteur majeur d’enrichissement, représentant environ 60 % du patrimoine total des Français, contre seulement 35 % dans les années 1970. Cette tendance a attiré l’attention d’économistes tels que Thomas Piketty et Jean Tirole, qui ont suggéré une réforme des droits de succession pour réduire les inégalités croissantes.
Cependant, toute proposition visant à augmenter la taxation des héritages se heurte à une forte opposition. Selon plusieurs sondages, l’impôt sur les successions figure parmi les plus impopulaires. Bien que des économistes et des organisations telles que l’OCDE et le CAE appellent à un durcissement de cette fiscalité, cette réforme reste un sujet sensible. Le pacte Dutreil, les exonérations liées à l’assurance-vie et les donations en nue-propriété, qui permettent de réduire l’impact des droits de succession, continuent d’être des mécanismes largement utilisés pour contourner ces taxes.
Ainsi, bien que l’État perçoive déjà des recettes importantes des droits de succession, les débats autour de la fiscalité de l’héritage restent vifs. Les déséquilibres croissants liés à la répartition du patrimoine soulèvent des questions sur l’équité du système actuel, mais toute réforme se heurte à une forte résistance politique et sociale.









Moscovici n’ a jamais produit un euros par contre il coûte plus de 20000 par mois au citoyens depuis sont plus jeune âge futurs dirigeants qui vont se vautrer dans le trésor de nos impôt .de taxe de TVA ..!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!