À partir de 2026, une réévaluation des critères de la taxe foncière entraînera une hausse pour environ 7,4 millions de foyers en France. Cette réforme, déjà contestée par de nombreuses parties, repose principalement sur l’actualisation des critères de confort des logements, qui n’avaient pas été mis à jour depuis 1975.
Les critères concernés sont, entre autres, la présence d’eau courante, d’électricité, de WC ou de lavabos dans le logement. En conséquence, certains propriétaires verront leur taxe foncière augmenter de 63 euros en moyenne. L’objectif est d’ajuster l’imposition pour qu’elle soit plus en adéquation avec les caractéristiques actuelles des logements. Le gouvernement a justifié cette démarche par la volonté de rendre l’impôt plus équitable et plus efficace, en prenant en compte les équipements dont bénéficient les logements.
Les critères de réévaluation de la taxe foncière
La réévaluation de la taxe foncière est basée sur des éléments dits « de confort » présents dans les logements. Ces éléments incluent l’électricité (+2 m²), l’eau courante (+4 m²) et les toilettes (+3 m²), par exemple. La Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP) procédera à cette mise à jour sans demande spécifique des propriétaires. Cependant, les propriétaires impactés de manière significative seront informés par un courrier électronique au mois de juin 2026, avant le paiement de la taxe en octobre 2026.
Le gouvernement prévoit que cette réforme pourrait rapporter 466 millions d’euros aux collectivités locales, particulièrement sollicitées financièrement. La mesure touche surtout les maisons et appartements en métropole, avec des disparités notables entre les régions. Par exemple, en Haute-Corse, plus de 60 % des habitations seront réévaluées, tandis qu’en Corse-du-Sud, 45 % des logements seront concernés.
Réaction du gouvernement
Le 19 novembre 2025, Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a annoncé qu’un « point d’étape » serait fait dans les mois à venir pour évaluer la pertinence de la réforme. Elle a précisé que le gouvernement se réserve le droit de réévaluer cette mesure en fonction des retours et des effets observés dans les mois suivants. Ce point d’étape sera l’occasion de faire un bilan sur l’impact de cette hausse de la taxe foncière et d’envisager des ajustements si nécessaire.
Le gouvernement a également assuré que les propriétaires dont les logements ne seraient pas correctement déclarés pourront contester leur imposition et demander des dégrèvements. Cette possibilité de contestation est prévue pour les cas où les équipements de confort ne sont pas réellement présents dans le logement. Ainsi, la réforme de la taxe foncière, qui entre en vigueur en 2026, suscite déjà des réactions mitigées, mais les autorités publiques semblent ouvertes à la réévaluation de la mesure en fonction de ses retombées.








