Le 14 novembre 2025, Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise (LFI), a réaffirmé son engagement en faveur d’une réforme des retraites, visant un départ à la retraite à 60 ans avec 40 annuités.
En effet, lors de son passage sur le plateau de BFMTV, il a souligné l’importance de permettre aux travailleurs de partir plus tôt à la retraite, estimant que les retraités jouent un rôle essentiel dans la société.
Le fondateur de La France Insoumise a fustigé la politique menée par les gouvernements successifs, critiquant la gestion des salaires et des cotisations sociales. Selon lui, la politique actuelle, qui inclut la réforme portée par le gouvernement, est inefficace et n’a pas produit les résultats escomptés depuis 40 ans. Il a insisté sur le fait que cette réforme, qui entendait repousser l’âge de départ à 64 ans, ne résoudrait pas les problèmes fondamentaux du système de financement.
La division sur la réforme des retraites
Jean-Luc Mélenchon a également évoqué la division au sein de la gauche concernant la réforme . Tandis que certains partis, comme le Parti socialiste (PS), restent divisés, LFI et les communistes ont dénoncé un simple « décalage » dans l’application de la réforme, sans véritable remise en question des principes de celle-ci. Le leader de LFI a souligné que sa proposition de départ à 60 ans avec 40 annuités est bien plus qu’un simple ajustement, mais un véritable projet pour répondre aux enjeux du système de financement.
Il a ajouté que sa proposition était pleinement financée et soutenue par un « plan de marche », précisant qu’il ne croyait pas à l’introduction d’un système de retraite par points. Selon lui, ce système est une tentative du capital de s’emparer des fonds de retraite, estimant que l’argent accumulé par ces caisses est une ressource stratégique pour les grandes entreprises.
Jean-Luc Mélenchon a également souligné l’importance du départ à 60 ans comme un investissement pour la société, arguant que les plus âgés, une fois à la retraite, continuent de rendre service à la société en transmettant leur expérience et en contribuant au bien-être des autres générations.
La réforme suspendue et les mesures en place
Parallèlement, l’Assemblée nationale a voté en faveur de la suspension de la dernière réforme qui prévoyait un relèvement de l’âge de départ à 64 ans. Cette suspension, qui s’étend jusqu’à janvier 2028, maintient la possibilité pour les générations nées avant 1964 de partir à la retraite à 62 ans et 9 mois, avec 170 trimestres cotisés. Après cette période, la réforme de Élisabeth Borne pourrait reprendre, mais avec un trimestre de décalage, soit 63 ans pour la génération née en 1964.
Le débat sur la réforme des retraites continue de diviser la classe politique française, certains appelant à une réforme en profondeur du système, tandis que d’autres soutiennent des ajustements plus modestes pour garantir la pérennité du régime des retraites.








