Le plan épargne retraite (PER) continue de s’imposer comme un outil central pour préparer sa retraite tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. En 2026, les plafonds de déduction vont augmenter légèrement, offrant aux épargnants la possibilité de réduire leur impôt sur le revenu tout en alimentant leur plan.
Chaque année, les plafonds de déduction du PER sont indexés sur le PASS. Pour les revenus de 2025, la limite maximale de déduction s’élevait à 37 094 euros, tandis que le plancher atteignait 4 710 euros. Ces montants vont donc grimper de 2 % l’an prochain : le plancher passera à 4 806 euros et le plafond à 38 448 euros.
Concrètement, cela signifie qu’un salarié percevant 25 000 euros par an pourra toujours déduire au moins 4 806 euros, même si ce montant dépasse 10 % de ses revenus professionnels. À l’inverse, un contribuable très aisé, gagnant par exemple 500 000 € par an, ne pourra pas dépasser la limite de 38 448 euros, même si 10 % de ses revenus représenteraient une somme bien supérieure.
Le même mécanisme s’applique aux travailleurs indépendants et non-salariés, pour lesquels le plafond maximal de déduction sera porté à 88 911 euros. Ces seuils seront confirmés par arrêté avant la fin de l’année, mais la hausse de 2 % est d’ores et déjà acquise.
Pourquoi faut-il verser avant le 31 décembre 2025 ?
Les versements effectués sur un plan épargne retraite avant le 31 décembre sont déductibles du revenu imposable de l’année en cours. Autrement dit, un contribuable qui verse avant cette date réduit immédiatement la base de calcul de son impôt sur le revenu. Ce dispositif, à la fois fiscalement avantageux et conçu pour préparer la retraite, séduit de plus en plus de Français.
Mais beaucoup s’y intéressent tardivement. D’après un rapport de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, le pic de souscription des PER se situe entre 50 et 59 ans. Cette tranche d’âge représentant près de 30 % des nouveaux adhérents. Or, plus les versements sont effectués tôt, plus les avantages à long terme sont significatifs, grâce à la capitalisation et aux performances des marchés financiers.
Les députés ont d’ailleurs adopté plusieurs amendements destinés à rendre le dispositif plus souple. L’un d’eux prolonge de trois à cinq ans la période durant laquelle un contribuable peut utiliser la fraction non consommée de son plafond de déduction. Ainsi, une personne ayant ouvert un PER en 2021 sans y avoir versé de fonds pourra, en 2026, déduire jusqu’à 20 000 euros en une seule fois, correspondant aux plafonds cumulés des années précédentes.
Si la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a exprimé des réserves, estimant les déductions déjà généreuses, les députés ont validé la mesure à une large majorité. Le dispositif devrait donc être intégré au budget final de l’État pour 2026.
En résumé, entre la revalorisation de 2 % du plafond et la possibilité d’utiliser les plafonds non consommés sur cinq ans, le PER s’impose plus que jamais comme un outil d’épargne et de défiscalisation stratégique. Les contribuables ont donc tout intérêt à anticiper leurs versements avant le 31 décembre 2025 pour tirer pleinement parti de ces nouveaux avantages.








