Ce mardi 4 novembre 2025, Jean-Pierre Farandou, ministre du Travail et des Solidarités, a abordé sur France Inter la possible suppression de la prime de Noël pour les bénéficiaires du RSA et les chômeurs en fin de droits sans enfants.
Cette prime, versée chaque année en décembre, est d’environ 150 euros pour une personne seule et 228 euros pour un couple sans enfants. Dans le cadre des discussions sur le budget pour l’année 2026, le gouvernement a confirmé son intention de mettre fin à cette aide.
Jean-Pierre Farandou a expliqué que la décision de supprimer la prime de Noël s’inscrit dans le cadre de mesures visant à rééquilibrer les finances publiques, particulièrement les comptes de la Sécurité sociale. Le ministre a précisé que, sans ajustement de ces dépenses, la situation économique du pays pourrait se détériorer, ce qui aurait des répercussions sur le financement d’autres priorités, telles que les retraites ou les remboursements de santé. Selon lui, « si on n’a pas le courage de s’attaquer à bras-le-corps à son équilibre, ça va déraper. On va arriver à un moment où on ne sera plus capable de payer les retraites, de payer les remboursements. »
Réactions et perspectives sur la suppression de la prime de Noël
Jean-Pierre Farandou a reconnu que cette mesure pourrait être perçue comme difficile par certains citoyens, surtout ceux qui bénéficient de la prime de Noël. Il a cependant souligné l’importance de prendre des mesures pour éviter une situation économique plus grave à l’avenir. « Il faut accepter cette idée que la générosité qu’on a connue pendant des décennies est peut-être arrivée à son terme », a déclaré le ministre.
Il a également mentionné qu’il était « ouvert à la discussion » sur ce sujet et qu’il était prêt à considérer des alternatives viables. Toutefois, il a insisté sur le fait que toute proposition devrait être accompagnée d’une solution financière concrète. Jean-Pierre Farandou a ajouté qu’il n’avait « pas de problème à remettre en question » la suppression de cette aide, mais qu’il s’agissait de s’assurer que ces décisions soient équilibrées par des économies ou de nouvelles recettes.
Il a précisé qu’en tant que responsable des finances de la Sécurité sociale, il devait garantir que les comptes soient en équilibre. « Ce que je demanderai à chaque fois, c’est quelle est l’économie ou la recette qui va avec », a-t-il déclaré. En outre, le ministre a évoqué d’autres sujets en débat actuellement, tels que la suspension de la réforme des retraites pour les carrières longues, la réforme de l’assurance-chômage, ainsi que la cotisation sur les tickets-restaurant.
Jean-Pierre Farandou a précisé que ces discussions font partie des priorités actuelles du gouvernement. Il a insisté sur l’importance de maintenir une approche rigoureuse et responsable face aux défis économiques, tout en restant ouvert à la négociation sur les réformes en cours.








