Le scandale des airbags Takata continue de perturber l’industrie automobile, affectant de nombreux véhicules encore en circulation avec ces dispositifs défectueux. Ces airbags présentent un grave danger pour la sécurité des conducteurs et des passagers, en raison d’un défaut de fabrication qui peut entraîner l’explosion du coussin gonflable lors du déploiement.
En réponse à ce problème, plusieurs enseignes de centres automobiles ont décidé de ne plus intervenir sur ces véhicules, y compris pour des réparations non liées aux airbags défectueux. Les centres Speedy, Feu Vert, Norauto et d’autres ont annoncé qu’ils refuseraient désormais d’intervenir sur les véhicules équipés d’airbags Takata non remplacés.
Cette décision, bien qu’elle vise à protéger les salariés de ces centres contre d’éventuels accidents liés à l’explosion de ces airbags, a aussi pour objectif de sensibiliser le public à la gravité de la situation. Ces centres ne peuvent pas effectuer de réparations sur ces véhicules tant que les airbags défectueux n’ont pas été remplacés, même pour des réparations qui ne concernent pas directement l’airbag.

Les mesures de sécurité et les obligations des constructeurs à remplacer les airbags Takata
Le gouvernement a mis en place une série de mesures pour forcer les constructeurs à accélérer le remplacement des airbags Takata. Un arrêté du ministère des Transports, daté du 29 juillet dernier, impose aux constructeurs de proposer une solution de mobilité temporaire, comme le prêt d’un véhicule, si le rendez-vous pour le remplacement de l’airbag dépasse 15 jours. Cette mesure vise à réduire le risque pour les conducteurs et leurs passagers, ainsi qu’à garantir une prise en charge rapide des véhicules concernés. Cependant, malgré ces efforts, une grande quantité de véhicules continue de circuler avec des airbags défectueux, ce qui complique la situation pour les automobilistes.
Le nombre de véhicules concernés reste difficile à estimer. Fin juin, le ministère a estimé qu’il restait encore 2,5 millions de voitures équipées de ces airbags défectueux, dont 1,7 million étaient placées en « stop drive », c’est-à-dire qu’elles ne pouvaient théoriquement pas circuler. Parmi les modèles concernés figurent des Citroën C3 et DS3, dont les airbags ont déjà causé des accidents mortels en France. Face à ce danger, les centres automobiles, tout en se conformant à la loi, insistent sur l’importance de la vérification des véhicules avant toute intervention. Les automobilistes peuvent vérifier sur le site écologie.gouv. fr si leur véhicule est concerné.
Les clients des centres comme Speedy doivent désormais fournir un justificatif de remplacement des airbags pour que leur véhicule soit accepté pour une réparation. Ces nouvelles mesures visent à garantir la sécurité de tous, mais elles compliquent encore les démarches pour les conducteurs. Les enseignes comme Speedy, qui ont décidé de limiter leurs interventions, insistent sur la nécessité d’une vigilance accrue face à ce danger, tout en redirigeant les clients vers les garages des constructeurs pour les remplacements d’airbags.








