Droits de douane UE- USA : « Nous n’avons pas été assez craints », déclare Emmanuel Macron

Le Président français a réagi à l’accord conclu entre l’UE et les USA sur les droits de douane.

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Droits de douane
Droits de douane : « Pour être libres, il faut être craints. Nous n’avons pas été assez craints » régit Emmanuel Macron à l'accord avec les USA. Crédit : Sipa/Jacques WITT | Econostrum.info

Ce mercredi 30 juillet, le président français Emmanuel Macron a exprimé son mécontentement concernant l’accord conclu entre l’Union européenne et les États-Unis sur les droits de douane. En Conseil des ministres, il a souligné que l’Union européenne n’avait pas su se montrer  « assez crainte » durant les négociations commerciales avec Washington.

Selon lui, cette situation montre un manque de fermeté de la part de l’UE dans cette négociation cruciale. « Pour être libres, il faut être craints. Nous n’avons pas été assez craints », a déclaré Emmanuel Macron, affirmant également que la France continuerait d’adopter une posture d’exigence et de fermeté dans ses futures discussions avec les États-Unis.

Les propos du président français font suite à l’annonce, le 27 juillet, d’un accord sur les droits de douane entre l’Union européenne et les États-Unis, fixés à 15 %. Cet accord, largement critiqué en France, a suscité des réactions négatives au sein de la classe politique. Le Premier ministre François Bayrou a qualifié cet accord de « jour sombre » pour l’Europe, affirmant que l’Union européenne se « résout à la soumission ».

De son côté, Eric Lombard, ministre de l’Économie, a reconnu que bien que l’accord ne fût pas idéal, des négociations supplémentaires seraient nécessaires pour le rendre « plus équitable ». Selon lui, cet accord n’est pas « complet », et des efforts sont en cours pour l’améliorer.

La suite des négociations sur les droits de douane : vers une amélioration ?

Le ministre de l’Économie a réuni les acteurs économiques à Bercy pour discuter des conséquences de cet accord, jugé potentiellement préjudiciable pour certains secteurs économiques français. Eric Lombard a affirmé que la négociation entre Washington et Bruxelles avait été « très difficile », mais qu’un « compromis » avait été trouvé, qui, selon lui, représentait « le meilleur compromis possible pour notre économie ».

Toutefois, il a également déploré le caractère « inéquitable » de cet accord, soulignant que les États-Unis représentaient seulement 8 % des exportations françaises, ce qui rend l’accord déséquilibré pour la France et l’Europe. Les discussions continuent donc entre les ministres français et les acteurs économiques pour tenter d’améliorer cet accord et de mieux protéger les intérêts européens.

L’inquiétude demeure grande parmi les entreprises françaises, qui craignent que cet accord n’affecte leur compétitivité sur le marché international. La France, sous l’impulsion de son président, maintient sa position ferme et compte bien poursuivre les efforts pour garantir un meilleur équilibre dans les relations commerciales avec les États-Unis. L’accord sur les droits de douane pourrait ainsi marquer une étape importante dans les relations économiques transatlantiques, mais il semble qu’il reste encore beaucoup de travail à faire pour parvenir à un compromis juste et équilibré, tant pour les États-Unis que pour l’Union européenne.

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