Actuellement, plus de 1,3 million de personnes bénéficient de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH), un soutien financier essentiel pour ceux en situation de handicap. Bien que le montant de l’AAH soit généralement fixe, des fluctuations peuvent survenir, entraînant une réduction de l’allocation. Plusieurs raisons expliquent cette baisse, que ce soit en raison des ressources supplémentaires, des pensions perçues ou d’autres facteurs particuliers, comme l’hospitalisation ou l’incarcération.
Pour pouvoir bénéficier de l’AAH, il existe des critères stricts : il faut avoir un taux d’incapacité d’au moins 80 %, ou un taux compris entre 50 % et 79 % si la personne rencontre des difficultés substantielles d’accès à l'emploi. Par ailleurs, les ressources du bénéficiaire jouent un rôle clé dans le calcul de l’AAH. En 2025, le montant maximum de l’AAH est de 1 016,05 euros par mois, avec une augmentation de 1,7 % prévue pour avril 2025, soit un montant ajusté à 1 033,32 euros, rapporte Moneyvox.
Baisse de l’AAH : des raisons liées aux revenus
Cependant, même si vous remplissez les critères d’incapacité, l’AAH n’est pas garantie à son montant maximal si d’autres revenus sont perçus. En effet, l’AAH est attribuée sous conditions de ressources, et non en fonction du seul revenu des personnes handicapées. Cela signifie que des pensions ou des rentes (invalidité, retraite, accident du travail) peuvent venir diminuer l’allocation versée. Si une personne perçoit une pension ou rente, la CAF effectuera une déduction. Le montant de l’AAH sera alors calculé comme étant la différence entre l’AAH maximale et les autres revenus perçus.
Le cas est similaire pour les personnes travaillant, que ce soit en ESAT (Établissement et service d’accompagnement par le travail) ou en milieu ordinaire. Dans ces situations, les revenus du travail viendront également diminuer le montant de l’AAH, puisqu’elle est calculée en fonction des ressources du bénéficiaire, et non de celles de son conjoint. En effet, depuis la déconjugalisation de l’AAH, ce sont seuls les revenus de la personne handicapée qui sont pris en compte, sauf si ce calcul est défavorable par rapport à l’ancienne méthode.
Hospitalisation ou incarcération : des réductions spécifiques de l’AAH
Outre les ressources supplémentaires, d’autres situations particulières peuvent entraîner une réduction de l’AAH. Si vous êtes hospitalisé en Maison d’accueil spécialisée (MAS) pour une période supérieure à 60 jours, vous ne percevrez que 30 % du montant maximal de l’AAH, soit environ 305 euros par mois.
Toutefois, cette réduction ne s’applique pas dans certains cas : si le bénéficiaire paye un forfait journalier, ou s’il a des enfants ou parents à charge, ou encore si son conjoint est également en situation de handicap. De même, une incarcération de plus de deux mois entraînera une réduction similaire de l’AAH. Cette règle s’applique tant pour les personnes détenues que pour les hospitalisées.
Que faire si mon AAH baisse ?
Si vous remarquez une baisse soudaine de votre AAH, il est important de vérifier les éléments influençant son calcul. Vous pouvez consulter votre avis d’imposition pour connaître vos revenus et vérifier si des ajustements sont nécessaires. Si vous êtes hospitalisé ou si vous avez d’autres situations particulières, cela pourrait aussi expliquer la baisse. Si la situation reste floue, il est recommandé de contacter directement la CAF pour obtenir des informations détaillées sur votre situation spécifique.
L’Allocation aux adultes handicapés est un dispositif de soutien important pour de nombreuses personnes. Cependant, son montant peut être sujet à des fluctuations en fonction de la situation des bénéficiaires. Des revenus supplémentaires, une hospitalisation prolongée ou une incarcération peuvent entraîner une réduction du montant perçu. En cas de doute ou de baisse inattendue de l’AAH, il est conseillé de prendre contact avec la CAF pour éclaircir votre situation.