En 2025, plusieurs impôts locaux connaissent une hausse, dont la taxe foncière et les frais de notaire, pour répondre aux difficultés financières des collectivités. Bien que ces hausses soient modérées, elles suscitent des inquiétudes parmi les élus locaux, notamment en raison de la pression fiscale accrue sur les habitants. Ces ajustements fiscaux sont en grande partie motivés par les besoins de financement pour les services publics et les projets locaux.
Cette année, la taxe foncière devrait connaître une augmentation modérée de 1,7 % des bases cadastrales, une hausse relativement faible comparée aux années précédentes où l’augmentation était plus importante (3,9 % en 2024 et 7,1 % en 2023). Toutefois, cette augmentation ne concerne pas toutes les communes, car chaque municipalité a la possibilité d’ajuster son propre taux.
En 2024, les grandes villes françaises ont enregistré une hausse moyenne de 4,9 % du montant de la taxe foncière, bien au-delà de l’augmentation des bases. En 2025, une hausse locale est attendue, mais elle sera probablement modérée en raison de l’approche des élections municipales de 2026, période durant laquelle les maires sont réticents à augmenter les impôts.
Les défis financiers des départements
Les départements, confrontés à des difficultés financières croissantes, cherchent à augmenter leurs recettes fiscales, notamment à travers les droits de mutation à titre onéreux, autrement dit, les frais de notaire. Cette mesure, incluse dans le Projet de Loi de Finances (PLF) pour 2025, permet aux départements d’augmenter leur part de ces frais.
Actuellement, ces droits représentent environ 7 à 8 % du prix d’un bien immobilier ancien, dont 4,5 % vont dans les caisses des départements. Sous cette nouvelle mesure, les départements pourront augmenter cette part à 5 %, ce qui devrait être adopté par presque tous les départements, y compris Paris, rapporte Le Figaro.
La situation des primo-accédants et l’impact sur l’immobilier
Bonne nouvelle pour les primo-accédants : cette hausse des frais de notaire ne les concernera pas. La décision de modifier ces taux de taxation intervient dans un contexte où la crise de l’immobilier a entraîné une forte diminution des recettes fiscales des départements.
L’augmentation prévue des frais de notaire vise à compenser cette baisse et à soutenir des dépenses liées à des services sociaux comme le RSA. Cependant, cette mesure est jugée insuffisante par certains élus qui estiment qu’elle ne couvrira qu’une petite partie des besoins financiers.
Les régions et la possibilité d’augmenter les impôts
En plus des départements, les régions pourront augmenter leurs recettes fiscales avec le versement mobilité, une taxe sur la masse salariale des entreprises de plus de 11 salariés. Ce prélèvement de 0,15 % de la masse salariale a été étendu aux régions par la loi de finances pour 2025.
Toutefois, tous les présidents de région ne sont pas enclins à exploiter cette nouvelle possibilité. Plusieurs régions, comme les Hauts-de-France et les Pays de la Loire, ont d’ores et déjà annoncé qu’elles renonceraient à cette augmentation fiscale.
Les collectivités locales se trouvent dans une situation difficile, avec des ressources fiscales limitées et des charges croissantes. Si la hausse des taxes foncières et des frais de notaire reste modérée cette année, elle marque une nouvelle pression sur les ménages et les entreprises locales. Les départements et certaines régions cherchent à compenser la baisse de leurs revenus avec de nouvelles hausses fiscales.