Un malus automobile renforcé en 2025 : ce qui va changer pour les conducteurs

Le malus automobile va connaître un durcissement important dès 2025, avec un abaissement du seuil d’émission de CO2 et une hausse du montant maximal de la taxe, qui atteindra 70 000 euros avant de grimper à 90 000 euros en 2027. Le malus au poids sera lui aussi renforcé, touchant davantage de véhicules, y compris électriques à partir de 2026.

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gros plan sur les pneus et le bas de caisse d'un véhicule
Un malus automobile renforcé en 2025 ce qui va changer pour les conducteurs | Econostrum.info

Le gouvernement a décidé de durcir le malus automobile dès 2025, impactant les véhicules les plus polluants. Le seuil de déclenchement sera abaissé, et le montant maximal de la surtaxe passera à 70 000 euros avant d’atteindre 90 000 euros en 2027. En parallèle, le malus au poids sera renforcé, incluant même les véhicules électriques à partir de 2026. Une mesure qui suscite de vives réactions parmi les professionnels du secteur.

Le seuil de déclenchement du malus CO2 sera abaissé à 113 g/km de CO2, contre 118 g/km actuellement. Un automobiliste dont le véhicule dépasse cette limite devra s’acquitter d’une taxe progressive, démarrant à 50 euros et augmentant avec le taux d’émission.

Le plafond du malus sera également relevé à 70 000 euros en 2025 pour les véhicules émettant plus de 192 g/km de CO2, 80 000 euros en 2026, avec un seuil réduit à 108 g/km de CO2, puis à 90 000 euros en 2027, avec une limite encore abaissée à 103 g/km de CO2.

Ce durcissement vise à décourager l’achat de véhicules fortement émetteurs et à accélérer la transition vers des motorisations plus propres.

Un malus au poids plus strict en 2026

Le malus au poids, introduit en 2022, sera lui aussi renforcé. Dès 2026, il concernera les véhicules à partir de 1,5 tonne, contre 1,6 tonne aujourd’hui. La taxation sera alors de 10 euros par kilo au-dessus de ce seuil, puis sera augmentée de 5 euros pour tous les 100 kg supplémentaires et ira jusqu’à 30 euros par kilo pour les véhicules dépassant 2 tonnes, comme l’indique BFMTV.

L’une des principales nouveautés concerne les véhicules électriques, qui ne seront plus totalement exonérés à partir de juillet 2026. Toutefois, ils bénéficieront d’un abattement de 600 kg, destiné à compenser le poids de la batterie.

Une mesure critiquée par les professionnels

Les professionnels de l’automobile dénoncent un durcissement fiscal sans précédent, estimant que ces hausses de taxes pénaliseront une grande majorité des acheteurs. Selon une étude du cabinet Dataneo, 66 % des véhicules seront concernés en 2025, 72 % en 2026 et 77 % en 2027.

L’organisation Mobilians, qui représente la filière automobile, regrette que le gouvernement ignore les mises en garde du secteur et des consommateurs. La crainte principale concerne l’accessibilité des véhicules neufs, dont les prix risquent d’augmenter encore davantage, fragilisant un marché déjà marqué par des tensions sur l’offre et la demande.

Avec ces mesures, le gouvernement espère réduire drastiquement les émissions de CO2 du parc automobile français et accélérer le basculement vers des véhicules plus propres. Cependant, les effets de ces hausses de taxes restent incertains : si elles pourraient favoriser les modèles hybrides et électriques, elles risquent aussi de freiner l’achat de voitures neuves et de prolonger l’usage de véhicules plus anciens et polluants.

Face à ces bouleversements, les automobilistes devront adapter leurs choix en fonction des nouvelles contraintes fiscales, sous peine de voir le prix de leurs véhicules exploser à l’achat.

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